lundi 30 mai 2011

LE TRESOR DU DIABLE DE RENNES-LE-CHATEAU


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Sommes-nous en présence, avec Le Trésor du Diable de Rennes-le-Château de Luc Farin-Gélis, Société des Ecrivains, 2011), d’une nouvelle étude négationniste ? On pourrait le penser en commençant la lecture, tant le ton est violent. L’auteur, accompagné de quelques amis, s’est employé à décortiquer élément par élément L’Or de Rennes de Gérard de Sède et de ses acolytes (qualifiés de pieds nickelés). Et le résultat n’est pas triste, bien évidemment. Chaque pièce est complétement démontée et soumise au feu de la comparaison avec des éléments identiques pris dans d’autres édifices religieux. Ce qui donne parfois à certaines enquêtes une lourdeur frôlant l’indigestion ; je pense notamment à celle sur les chemins de croix à l’endroit ou à l’envers, sujet certes intéressant mais dont on vite fait le tour. Cela dit, force est de reconnaître que nos compères se sont livrés à une véritable enquête sur le terrain, allant jusqu’à plonger la nuit avec le matériel ad hoc dans la citerne du jardin ou encore à soulever la dalle wisigothique qui supporte la statue de la Vierge. Au passage, les auteurs ayant cherché à prolonger les travaux des pieds nickelés en prennent copieusement pour leur grade. Reçoivent ainsi un jet de patates brûlantes Pourtal, Mensior, Doumergue, Rouelle, Daffos en bien d’autres.

Mais contrairement à l’approche de David Rossoni (cf L’Affaire Rêvée de Rennes-le-Château), ici, on ne détruit pas par plaisir philosophique, mais pour aller au fond des choses. Car il y a bien une affaire à Rennes-le-Château. Non pas de nature monétaire, mais assise sur des documents qui auraient été dissimulés dans une cache localisée sous le pilier précité. Documents qui ont hélas été trouvés et emportés, vraisemblablement lorsque le pilier a été enlevé pour être déposé au musée et remplacé par une copie.

Un ouvrage qui décoiffe mais qui apporte de nouveaux éléments.

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