mercredi 4 avril 2012

FRAGMENTS D'UTOPIE





l’Atelier Z
l’Atelier Z
Centre Culturel Christiane Peugeot
un lieu public libre d’accès pour tous...

Exposition
Fragments d’Utopies
Photos d’Yves Appriou

WE du 7 au 9 avril 2012
ouvert samedi & lundi de 14h à 19h
dimanche de 11h à 19h
Vernissage samedi 7 avril
à partir de 19h

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L’Atelier Z - Centre Culturel Christiane Peugeot présente dans sa galerie, 62 avenue de la Grande Armée - Paris 17ème, du 7 au 9 avril prochain, le travail d'un jeune photographe, Yves Appriou, à l'occasion de son exposition «Fragments d’Utopies».

«l’utopie naît d’un effort d’imagination de l’homme qui,  explorant la réalité développe une vision du monde où son bonheur est possible... Les Fragments d’Utopies puisent leur richesse dans leur faculté à nous projeter en des lieux imaginaires, mais aussi dans la sacralisation de ce qui nous est familier... ».

/Figer l'instant, c'est arracher à jamais au temps une fraction de lui-même pour mieux l'éterniser...

"La réalité ne cesse de nous placer devant la question suivante : doit-on s’en satisfaire ou bien l’améliorer ? Dans une réflexion toute personnelle sur ce thème, le photographe Yves Appriou nous propose une oeuvre marquée par la dialectique du vrai et de l’idéal. En effet, si le mieux est l’ennemi du bien, nul ne peut toutefois se contenter d’être au monde sans vouloir y apporter son empreinte. Et quoi de plus humain que de vouloir à tout prix l’embellir ?
La démarche esthétique est ici emprunte d’une singularité créatrice et de clins d’oeil au Panthéon de l’Art. On ne peut s’empêcher, en scrutant les oeuvres de la série, de sentir l’influence de certains mouvements et artistes sur le photographe. Et c’est surtout à la peinture que l’hommage est le plus vibrant. Quelques grands noms s’imposent d’eux mêmes, comme celui de Braque ou de Kandinsky. La référence au cubisme est omniprésente.


Tantôt le regard s’illumine face au travail de matières, aux couleurs vives et aux motifs saillants qui dynamisent l’image, tantôt il s’apaise ou s’assombrit à la vue des scènes du monde réel.

L’utopie naît d’un effort d’imagination de l’homme qui, explorant la réalité, développe une vision du monde où son bonheur est possible. Au fil des oeuvres, les repères se brouillent : quel est cet univers où s’exaucent nos rêves ? Peut-être est-il celui des formes, teintes et atmosphères oniriques qui enveloppent les personnages. Peut-être est-il au contraire celui dans lequel ils ont été photographiés ? L’artiste se lance avec virtuosité dans un jeu de miroirs où l’illusion côtoie le réalisme. L’un et l’autre se frôlent et interrogent le spectateur sur son propre idéalisme. C’est sans doute pour cela que les utopies restent ici fragmentaires : pour rappeler qu’elles n’existent que par la comparaison à une réalité immanente et infalsifiable, à laquelle personne n’échappe.

Les Fragments d’Utopies puisent leur richesse dans leur faculté à nous projeter en des lieux imaginaires, mais aussi dans la sacralisation de ce qui nous est familier. D’ailleurs, c’est le propre de la photographie : rendre immortel ce que l’on ne veut pas voir dépérir. L’artiste le dit très bien lui-même : « Figer l’instant, c’est arracher à jamais au temps une fraction de lui-même pour mieux l’éterniser ».
Mickaël Le Dref - critique d'art


Contact : Yves Appriou
yves.appriou@free.fr


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