vendredi 21 septembre 2012

LA GUERRE DES PAILLOUX FAIT SA PREMIERE VICTIME

Limoux Rennes-les-Bains : le maire Alain Girard démissionne

A. P.
21/09/2012, 06 h 00
A Rennes-les-Bains, le maire qui s'opposait à la vidéosurveillance, contre l'avis de son conseil municipal, a démissionné.
A Rennes-les-Bains, le maire qui s'opposait à la vidéosurveillance, contre l'avis de son conseil municipal, a démissionné. (Photo Guillaume)
Après le dossier "cantine" qui aura eu raison, la semaine dernière, du mandat du maire de Festes-et-Saint-André, c'est cette fois-ci une question de vidéosurveillance qui a poussé le premier édile de Rennes-les-Bains à quitter ses fonctions.
Jeudi soir, Alain Girard a adressé sa lettre de démission au préfet qui, sauf retournement improbable de situation, devrait l'accepter. En une semaine, ce sont donc deux maires de la Haute-Vallée qui ont jeté l'éponge, à chaque fois mis en minorité par leur conseil municipal.
A Rennes-les-Bains, depuis plusieurs mois, une partie du conseil municipal était en désaccord avec le maire au sujet de la réponse à apporter à des actes d'incivismes émanant, selon eux, de certains "marginaux" fraîchement installés dans le village ou vivant illégalement sur la commune.
En mars, une pétition au ton pour le moins excessif - voire outrancier - avait circulé dans la vallée de la Sals (voir notre édition du 17 mai 2012), dénonçant "des jeunes qui ne veulent pas travailler et viennent afin d'échapper à toute obligation. Ils touchent les allocs et le RSA, vont au Resto du cœur, vivent en parasite au crochet d'un système qu'ils disent haïr, mais dont ils profitent".
En réaction, des pneus avaient été crevés et des murs du village tagués.
Plusieurs semaines après ces événements, le calme était revenu, du moins temporairement. Car, au sein du conseil municipal, les élus se divisaient autour d'un projet de vidéosurveillance censé sécuriser le village et lutter contre des actes de vandalisme. Plus largement, certains, comme l'adjointe Evelyne Codina, reprochaient au maire son "laxisme".
De son côté, Alain Girard préférait opter pour l'apaisement et s'opposait à l'installation de la vidéosurveillance, tout comme deux de ses adjoints. Lundi, au cours du conseil municipal, il a néanmoins été mis en minorité, cinq voix s'exprimant en faveur des caméras, trois contre, tandis qu'un élu s'abstenait. Quelques jours plus tard, Alain Girard décidait donc d'adresser sa lettre de démission au Préfet. Si elle est acceptée, des élections devraient avoir lieu dans les deux mois.
En attendant, c'est Patrick Borredon, le premier adjoint, qui assurera l'intérim. Quant aux caméras, rien ne s'oppose à leur installation.

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