dimanche 24 août 2008

SOUVENIRS, SOUVENIRS



Les librairies « Atelier Empreinte » de Rennes-le-Château et de Rennes-les-Bains ont eu le privilège d’accueillir, pour des séances de dédicaces, l’écrivain britannique Kate Mosse, auteur de deux thrillers régionaux, Labyrinthe (Carcassonne et les Cathares) et Sépulcre (Rennes-les-Bains). Après une tournée fort riche dans notre région, cette grande dame du mystère historique a bien voulu nous confier quelques souvenirs :

« Pour la romancière que je suis, c’est les personnages qui m’emmènent dans l’histoire, qui me montrent le chemin – un chemin parfois que je n’aurais jamais choisi toute seule. Mais c’est moi qui choisis le lieu et le moment de l’histoire dont ces personnages se retrouvent prisonniers.

J’ai visité les deux Rennes – la petite ville thermale et celle du soi-disant mystère – il y a vingt ans avec ma petite famille. D’abord mon mari et moi seuls, mais bientôt avec notre fille et ensuite notre fils. Ils se sont amusés à jouer dans l’eau curative qui coule à travers cette vallée – mais à l’époque on n’en savait pas long …

Depuis, nous avons revisité et mangé maintes fois à la pizzeria de la Place – bonne salades de chèvre, pizza et steak frites pour les enfants. Et on est montés voir l’ancienne capitale de Rhedae. A l’époque, il fallait demander la permission à une gardienne toute habillée de noir pour pénétrer dans l’église – et seulement pendant 15 minutes à chaque heure de la journée!

Aujourd’hui, c’est très différent, mais pour moi ce paysage éternel cachent encore ses secrets et doit toujours inspirer bien des histoires. Et cet été, j’ai voulu partager mon amour de ce lieu si spécial en parlant de mon nouveau livre d’aventure Sépulcre. Son action se déroule, bien sur, en majorité à Rennes-les-Bains.

J’ai fait une conférence bilingue avec mon mari dans la salle polyvalente de Rennes-les-Bains – une salle comblée – et une dédicace remarquablement bien organisée à la librairie Atelier Empreinte de Rennes-le-Château. Dans les deux, j’ai été très touchée de rencontrer tant de lecteurs avertis, curieux de l’histoire, ouverts d’esprit et sympathiques – toutes nationalités confondues.

Mais j’ai surtout apprécié la générosité de mon public francophone dont beaucoup ont eu la gentillesse de me parler de leurs connaissances bien plus profondes de cet endroit quasi-mythique, de leurs souvenirs et de leur famille.

Pour l’écrivain qui s’inspire du paysage, on cherche à fabriquer une histoire qui répond au cœur de son environnement sans altérer ni forcer – une histoire qui jaillit du terroir comme d’une source. L’accueil accordé à Sépulcre par le peuple Rennois m’est plus que cher. Je me permets de me croire un petit peu maintenant ‘une femme d’ici’. »


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