lundi 28 janvier 2013

MON AMI MOMO DANS LE FIGARO


L'ATLANTIDE, Paris



05 – L’Atlantide (4 rue du Pot de Fer, 75005 Paris, tél 01 43 36 23 38). Une adresse bien franchouillarde dans ce quartier bobo/branché. Pas de grandes surprises dans une impressionnantes panoplie de menus, mais c’est varié et de bonne qualité : huitres, escargots, steak au poivre, sardines grillées. Le patron, truculent, est en train de mettre la dernière virgule à ses mémoires « 40 ans à la Mouffe ». Ah oui, un petit truc encore : si vous ne voulez pas le dessert du menu, vous pouvez choisir une seconde entrée. A savoir, non ?

A LA MEMOIRE DE JEAN-JACQUES BARLOY







JJ Barloy s'est éteint hier à l'âge de 75 ans. C'était un chercheur hors normes, ami de Bernard Heuvelmans et féru de cryptozoologie. C'était un compagnon agréable, fidèle de notre association et collaborateur précieux de notre maison d'éditions. L'ironie du sort voulait que je fasse une conférence samedi avec lui sur les dinosaures du Razès... On fera sans lui, et à sa mémoire.
A sa mère et à sa famille, nous adressons toutes nos condoléances.

samedi 26 janvier 2013

UNE CRECHE BALNORENNAISE

L'INDEPENDANT

Carcassonne Une crèche remarquable

Le 26 janvier à 6h00 par Correspondant
Les santons viennent de Bethléem.
Les santons viennent de Bethléem. PHOTO/© D.R
RENNES-LES-BAINS André Authier, maire, a invité les Rennois à venir découvrir la crèche, lors de la présentation des vœux. Elle a été conçue et réalisée par Marcelle Delmas et Régine Faucher avec un concept très "soft" et des symbolismes pourtant très marqués. La crèche est installée sur les fonds baptismaux. Elle simule une grotte illuminée avec des anges et des personnages dont les trois mages Melchior, Balthazar et Gaspard, Marie, Joseph et l'enfant Jésus installé dans une mangeoire "sur mesure" entre le bœuf et l'âne qui le réchauffent. Cette scène de la Nativité est exceptionnelle par la rareté des personnages qui viennent de Bethléem, d'un design moderne, et sont remarquables. Le tout étant une réalisation fort simple, mais très ornementale. Nous ne pouvons qu'inviter le visiteur à l'apprécier. Elle est visible jusqu'à la fin du mois de janvier, mais il est nécessaire de s'adresser auprès de Marcelle Delmas pour l'ouverture de l'église.

LES TAPIS VOLANTS ATTAQUENT TOULOUSE




Si vous n'avez pas encore vu la très belle exposition "tapis volants" à
Toulouse, vous avez encore la chance de la voir ce weekend.

A travers près d'une centaine d'oeuvres, cette exposition nous permet de
renouer les liens entre Orient et Occident, ici et ailleurs, présent et
passé.

Pour l'instant regardez ce documentaire, lequel était réalisé à partir d'une
visite guidée avec le guide Eric Vidal.


Documentaire


vendredi 25 janvier 2013

SAUNIERE AU THEATRE


Claude Cals nous offre, avec L’Etrange Invité de l’Abbé Saunière (auto édition, 1998) une véritable originalité, puisqu’il ne s’agit rien de moins que du livret d’une pièce de théâtre en trois actes. Une pièce qui met en scène, aux côtés de l’abbé, Marie et Emma Calvé. Et un étrange visiteur qui, sous le nom d’Ange, cache en fait le diable….. Un diable particulièrement vicieux, puisqu’il prend un malin plaisir à révéler l’avenir des protagonistes. Ce qui arrachera Emma des bras de l’abbé pour se précipiter à la rencontre de son futur nouvel amour. Ce qui détruira Saunière lorsqu’il apprendra ce que deviendra l’affaire de Rennes après sa mort et ce que l’on racontera sur lui. A découvrir.

CATHARES & PROTESTANTS AU PROCHAIN DINER-DEBAT DU RAZES



Le prochain dîner-débat du Razès sera animé par le pasteur Michel Jas sur le thème "Cathares et Protestants". Nous vous donnerons prochainement les indications pratiques concernant cette soirée.

Save the date : le vendredi 22 février à 19h30 à Rennes-le-Château.

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'ENFER DE RENNES-LE-CHAREAU, Bluche



Avec L’Enfer de Rennes-le-Château (Ecomarine-Techniscience, 1996), François M. Bluche ouvre la voie du polar saunièrisant. Un vrai polar, puisqu’il s’agit des enquêtes du Commissaire Guilhem qui semble s’être distingué, dans un précédent roman, en résolvant une mystérieuse affaire ayant pour cadre le Mont Alaric. Nous sommes cette fois en présence de meurtres en série commis dans une région-mouchoir de poche dont le centre serait Rennes-le-Château. Le fil : un chercheur de trésors fou, acoquiné avec un réseau d’antiquaires peu scrupuleux. Et lorsque le chercheur tarde à trouver, le réseau achète des antiquités à des locaux, puis les trucide afin de ne pas avoir à les payer. Un thriller somme toute assez classique dont le point d’orgue sera la découverte, dans les ruines du château de Blanchefort, du tombeau du roi wisigoth Théodoric Ier, mort en 451.

jeudi 24 janvier 2013

LES CHRONIQUES D'EL BIB : LE CHEVAL DE DIEU, Gérard Bavous



Avec Le Cheval de Dieu ou le secret de l’abbé Boudet (Gérard Bavoux, Pygmalion 1995), la littérature de fiction castelrennaise s’enrichit d’un nouveau genre, celui du roman initiatique. Un message initiatique du reste assez enfantin, celui qui nous décrit un monde agité par le combat entre les forces du bien et les puissances du mal, avec sa cohorte d’illuminés qui souhaitent accélérer le processus de destruction pour hâter la renaissance. On connaît hélas trop bien ce type de philosophie.
Alors quel est le secret de l’abbé Boudet ? Alors qu’il était en poste à Durban dans les Corbières, Boudet aurait reçu la visite d’Eugène Delacroix qui lui aurait remis des documents laissés par Charles Maurice de Tayllerand à Rennes-les-Bains. Et ces documents auraient permis à Boudet de découvrir un livre, ou plutôt Le Livre ! Un livre écrit de la main de Dieu, révélant tous les secrets de l’univers et donnant à son lecteur de fabuleux pouvoirs. Boudet le décrypte et le remet, avant de mourir, à l’un de ses amis du Bugarach, un certain Baillard.
Le roman va mettre en scène le petit-fils de Baillard, Benoît, dont la famille a été décimée dans des circonstances atroces. Un héros malgré lui, à la recherche de son passé et du sens à lui donner. Une queste qui lui fera rencontrer la secte du mal, la Confraternité Hermétique de Bélial, dirigée par Aleister Crowley, entouré de Georges Monti, Dietrich Eckart, Jules Bois, Anna Sprengel etc…  On l’aura deviné, cette assemblée de joyeux drilles vouent un culte passionné à Adolf Hitler, seul à même d’entreprendre le processus de régénération salvateur. Mais pour venir à bien de sa glorieuse mission, Hitler aura besoin du Livre…..  Ce qui nous vaudra un chapitre grandiose sur la rencontre entre le gentil petit Benoît et le Maître de Berchtesgaden……
Bon, un roman dont on peut faire l’économie, sauf si, comme moi, vous êtes un fervent admirateur de Lovecraft. Car sans être cité, l’Ermite de Providence est omniprésent dans le récit. Le Livre ressemble furieusement au Necronomicon, et les rituels prononcés par Boudet ou les membres du Bélial’s  Club semblent directement issus d’un certain…. Appel de Cthulhu !

lundi 21 janvier 2013

BUGARACH, CENTRE DE RECHERCHE INTERNATIONAL SUR LES MYTHES


LE BUGARACH RETROUVE SES PIERRES

Un mois après la fin du monde : Bugarach récupère ses pierres par la Poste

Le maire de la petite commune à la notoriété éphémère reçoit des colis de personnes déçues que la fin du monde n'aie pas eu lieu

Bugarach a été durant de longs mois sous les feux de la rampe

Bugarach a été durant de longs mois sous les feux de la rampe (Suire Thierry)

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SUD OUEST




 
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Le calme retrouvé. C'est cet immense soupir de soulagement, même pas voilé, que retranscrivent ce lundi matin nos confrères du quotidien Midi Libre.
Celui d'un village assiégé depuis deux ans qui se voit libéré tour à tour des illuminés, des rigolos, des journalistes et de la perspective d'un déjeuner de Gérard Depardieu à la ferme de Janou. Le calendrier Maya a repris son cycle sans moufter et le village son petit train-train pré-Apocalypse.
Des scories de la grande foire médiatique que fut cette farce mondiale ? Quelques carte de vœux. Et des pierres parvenant à la mairie... par la Poste. En colissimo s'il vous plaît.  "Ce mec me renvoie des pierres qu’il a ramassées sur le pic ! Il me les retourne car, écrit-il, la fin du monde n’a pas eu lieu, donc ces pierres ne lui servent plus à rien".
Fin du monde 2012 · insolite
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dimanche 20 janvier 2013

LES FRITES D'EL JICE : LATERRE EST UN BERCEAU d'Arthur C. Clarke




Arthur C. CLARKE + Gentry LEE

La Terre est un Berceau (The Cradle)

J’ai Lu - 1999 – 447 pages


Décidément, l’association de ces deux écrivains (qui nous ont livré la fabuleuse épopée de RAMA) fait merveille.  Le mariage du style scientifique de Clarke et de l’analyse des personnages vus par Lee, le tout agrémenté d’un soupçon d’érotisme bien marqué dans certaines descriptions plutôt osées font de ce roman un petit bijou.

Des extraterrestres dont le vaisseau a été accidenté par un de nos satellites qu’ils tentaient d’analyser se retrouve au fond de la mer et ils ont besoin des humains pour s’en sortir au plus vite.  Leur mission : parcourir des centaines de planètes et y prélever des échantillons de tout ce qui est vivant afin de les embellir encore et de les réimplanter sur leur monde d’origine sous la forme première de « zygotes » à l’intérieur d’un « berceau » déposé au fond de la mer. Louable projet mais….

Mais finalement, sur Terre, un trio d’humains les convaincra que ce n’est pas une si bonne idée que d’implanter des êtres parfaits sur un monde peuplé de gens imparfaits. Fatalement, un jour ou l’autre, ces demi-dieux asserviront la population existante ou, pour le moins, entreront en conflit avec les humains d’origine, bourrés de défauts comme on le sait.

Si les descriptions de Clarke, fort techniques, sont parfois un peu lourde sà digérer, Lee apporte ce qu’il faut de fraîcheur, d’humour et d’érotisme pour faire de ce roman une agréable aventure.  Sans atteindre le chef-d’œuvre de la tétralogie de RAMA qui restera une pièce maîtresse de la science-fiction, tous genres confondus.

LES FRITES DE EL JICE : Y A QUELQU'UN ? de Philippe Curval




Philippe CURVAL : Y a quelqu’un ?
Edition J’ai Lu – 1985 – 250 pages

A Paris, un couple se promène sur les Champs-Elysées et s’arrête devant une vitrine de magasin qui expose des colonnes de téléviseurs. Soudain, ceux-ci implosent et Nina disparait. Son mari part à sa recherche.  Cette quête incroyable lui fera découvrir que des étrangers, venus d’un univers parallèle tentent de pénétrer notre monde et de l’envahir en remplaçant ses habitants par leurs doubles vivant dans leur univers.
 Basé sur l’hypothèse scientifique qu’au moment du big bang deux univers ont été mis en expansion, l’un allant vers le futur (le nôtre) et l’autre vers le passé, Curval exploite brillamment le concept en démontrant que si nous perdons toutes nos valeurs spirituelles et artistiques c’est parce que les envahisseurs ont déjà investi la place (dans les domaines politique et spirituel, notamment). Ces “aliens” sont tournés vers le passé et risquent donc de mener notre humanité à l’obscurantisme et au retour à zéro.
Le fait d’avoir choisi un héros alcoolique, Clément Volgré, est bien pensé dans le sens où l’on met évidemment ses élucubrations sur le compte d’hallucinations éthyliques. En outre, Clément est rationaliste et a donc du mal à admettre les événements fantastiques et inimaginables qui lui arrivent (les retours et disparitions consécutives de sa femme Nina). Pour son ami Saint Aude, au contraire, le fantastique fait partie du quotidien. L’un et l’autre finissent par s’allier pour affronter l’ennemi.
Nina est cependant perdue. Elle est passée de l’autre côté et la «fausse» Nina qui la remplace et pour laquelle Clément s’est aussi pris d’amitié ne survivra pas. Elle lui avouera la finalité des choses et persuadera Clément de ne rien révéler à l’humanité de peur de perdre les deux mondes. Ses amis et lui agiront donc seuls pour tenter de sauver la planète en éliminant les conspirations naissantes.
Un roman au départ un peu lent mais qui va crescendo, basé sur une théorie d’ailleurs reconnue dans certains milieux scientifiques : celle de ces deux univers parallèles en expansion inverse où un jour les “présents” doivent s’aligner et se confondre. Un présent commun qui prendra alors une direction unique.

samedi 19 janvier 2013

UNE AUTRE MONTAGNE MAGIQUE

Le Snæfelsjökull
Le joyau de la péninsule. Souvent appelé le Fujiyama islandais, car de loin, sa calotte glaciaire lui donne des faux-airs du mont Fuji. D’ailleurs, comme son homologue japonais, le Snæfelsjökull est réputé détenir des pouvoirs ésotériques, mystiques : il est considéré comme l’un des sept chakras, ou points d’énergie, de la planète.
Le Snæfelsjökull, est à la fois volcan et glacier. 1448m de haut. Sa calotte de glace, qui malheureusement se réduit année après année (11km² à l’heure actuelle) cache l’entrée du cratère, profond de 200m. Le volcan est inactif depuis plus de 2000 ans.
La première ascension du Snæfelsjökull eut lieu en 1754. Aujourd’hui, avec l’aide d’un guide, grimper au sommet du volcan est monnaie courante. Et la vue d’en haut vaut le détour : entouré par l’océan, surplombant le plus beau glacier d’Islande. Parfois, un curieux arc-en-ciel circulaire accueille les visiteurs.

"Je voyais les vallées profondes se croiser en tous sens, les précipices se creuser comme des puits, les lacs se changer en étang, les rivières se faire ruisseaux. Sur ma droite se succédaient les glaciers sans nombre tels les pics multipliés, dont quelques-uns s’empanachaient de fumées légères. Les ondulations de ces montagnes infinies, que leur couche de neige semblait rendre écumante, rappelaient à mon souvenir la surface d’une mer agitée. Si je me retournais vers l’ouest, l’Océan s’y développait dans sa majestueuse étendue, comme une continuation de ces sommets moutonneux. Où finissait la terre, où commençaient les flots, mon œil le distinguait à peine."
Jules Verne, Voyage au centre de la terre

vendredi 18 janvier 2013

DECES DE JACQUES SADOUL


Une grande Entreprise du Rêve vient de nous quitter. Adieu au papa (entre autres) des Petits Rouges chez J'Ai Lu.

UNE TOILE BALNORENNAISE

Publié le 18/01/2013 03:52
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Quillan. «Au-delà de l'amour, mon amour» première

Un film plein de rebondissements tourné dans la haute vallée de l'Aude ()
Un film plein de rebondissements tourné dans la haute vallée de l'Aude
«Au-delà de l'amour, mon amour» est le dernier long-métrage de Malgorzata Debowska et Konstanty Udala. Debowska Productions Films vous invite à la première du film qui se déroulera, ce dimanche 20 janvier, à partir de 15 heures, à la salle des fêtes de Rennes-les-Bains. Ce film illustre parfaitement la nouvelle approche du cinéma qui commence à émerger de nos jours. Une approche simple et authentique, sobre et spontanée, qui laisse la part belle au ressenti plutôt qu'à la raison. «Au-delà de l'amour, mon amour» est un film enthousiasmant et rafraîchissant comme une brise de printemps. «Le magnifique environnement où se joue le film, les Corbières cathares entre Rennes-le-Château et le pic de Bugarach, fournit l'écrin idéal à la recherche intime que mène Magdalena. Dans ce paysage somptueux, où le soleil d'été exalte les couleurs et fouette les sens, les séquences en apparence anodines se succèdent, et sans que l'on s'en aperçoive, on se trouve pris au jeu d'une narration qui se déroule subtilement mais imparablement, et qui, l'air de rien, tisse une trame aussi fine que profonde dans laquelle on se laisse glisser avec plaisir», analyse Alexandre Rougé. Dans ce film, vous pourrez admirer la performance des acteurs comme Laura Rucinska, Pascal Bolantin, Mathias Liebig et la participation exceptionnelle de Montserrat Gascon, Jeanlin, Jean-Michel Raoux, Estaryia et Henry Lincoln… L'entrée est gratuite !
Réservations au 0468698723 ou www.debowska.fr
La Dépêche du Midi

mercredi 16 janvier 2013

LA SAPINIERE DANS LA LETTRE DU CROCODILE

 
 
 
Mercredi 16 janvier 2013
 
L'affaire de La sapinière. Intégrisme et catholicisme intégral par Emile Poulat, Editions L'Oeil du Sphinx, collection La Bibliothèque d'Alexandrie.
La Sapinière est une société secrète catholique intégriste anti-républicaine et anti-maçonnique dont le fondateur Mgr Benigni fut proche des mouvements fascistes de l’époque. Anti-moderniste, Cette « Compagnie de Pie », « Sodalitium Pianum » en latin, qui s’opposa notamment à la « Compagnie de Jésus », fut fondée en 1909, sous le pontificat de Pie X et dissoute en 1921 mais elle connut des prolongements, au moins idéologiques, jusqu’à notre époque.
Emile Poulat, directeur d’études à l’EHESS et au CNRS, consacra une étude importante à La Sapinière, publiée en 1969 chez Casterman. Cette étude fait toujours référence et il semblait nécessaire de la rééditer. En effet, Emile Poulat analyse une documentation originale importante, mettant en évidence les activités réelles de ce réseau, démontrant l’absence de fondements de nombre d’écrits de l’époque consacrée à La Sapinière. Il clarifie une période trouble de l’Eglise et ce que recouvre le terme d’intégrisme :
« Qu’est-ce alors que l’intégrisme ? En son sens strict et premier, un parti politique espagnol fondé vers 1890 sous l’invocation du Syllabus, avec lequel, cependant, Benigni ne veut avoir aucun lien (…). Au début du siècle, du temps même de Léon XIII, le mot s’oppose en France à progressisme en matière d’exégèse biblique ; dans les dernières années de Pie X, il désignera tous ceux qui combattent l’ouverture politique et sociale du catholicisme par n’importe quel moyen, y compris la délation ; plus tard, les adversaires de toute ouverture, qui confondent « la dévotion au passé avec la fidélité à l’éternel ». En Espagne, ce sont les intégristes eux-mêmes qui se sont choisis ce nom ; en France, il ne s’applique jamais qu’à des adversaires ; hors de ces deux pays, on l’ignore, bien qu’il commence à faire ça et là son apparition, et par exemple en Italie. Ceux qu’il vise se présentaient sous pie X comme des « catholiques intégraux » ou en Autiche-Hongrie, des « inconditionnels » (unbedingt).»
Depuis 1969, le mot a connu un développement considérable et est désormais utilisé pour désigner de multiples crispations, religieuses, politiques, culturelles, intellectuelles ou même personnelles.
Emile Poulat poursuit :
«  La banalité du phénomène l’a longtemps dissimulé. En réalité, il correspond à cette longue période de l’Eglise en état de siège, qui s’étend entre l’Eglise en état de mission dont on parle tant aujourd’hui et l’Eglise en état de chrétienté dont commence seulement à disparaître la nostalgie. L’image de deux camps opposés, tirant chacun de son côté depuis plus d’un siècle, les uns pour « réconcilier l’Eglise et la société moderne », les autres pour « défendre l’héritage du passé », n’est pas seulement simpliste : plus encore, elle est fausse et gravement déformante. (…)
Il faut en revenir à Pie IX : « Ce qui afflige votre pays et l’empêche de mériter les bénédictions de Dieu, c’est ce mélange de principes. Je dirai le mot et je ne le tairai pas : ce que je crains, ce ne sont pas tous ces misérables de la Commune, vrais démons de l’enfer qui se promènent sur la terre. Non ce n’est pas cela ; ce que je crains, c’est cette malheureuse politique, ce libéralisme catholique qui est le véritable fléau », déclarait-il le 18 juin 1871 à une députation de catholiques français venus lui remettre une adresse qui portait plus de deux millions de signatures. Au catholicisme libéral s’oppose dès lors le catholicisme intégral, qui, par nature, ne peut être qu’un catholicisme social ; à la tentation du compromis, le devoir d’intransigeance ; au refus d’une société condamnée par ses propres erreurs, la vision d’une Eglise porteuse de la société à instaurer ; à l’athéisme social du laïcisme, l’ordre social chrétien du Christ-roi. »
A travers l’affaire de La Sapinière, Emile Poulat pose une question complexe : « Comment catholicisme social et catholicisme intégral en vinrent-ils donc à s’opposer après n’avoir été qu’un ? Voilà bien le cœur de l’affaire. Chacune de ces deux lignées divergentes s’affirme seule fidèle à l’héritage et reproche à l’autre d’avoir changé de camp. »
La Sapinière ne peut se réduire à une société conservatrice, anti-moderniste, anti-laïque et anti-maçonnique, elle est le symptôme d’une crise de l’Eglise de Rome qui a des prolongements de nos jours. Le travail d’Emile Poulat permet, encore aujourd’hui, de sortir du champ de la polémique pour entrer dans celui de l’histoire et de la sociologie des religions.
Les Editions L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris, France.
 

MAGIE A BAGNEUX


L'ENIGME BUGARACH


L'énigme Bugarach par cocobrownlasectedupal

OVNI A IXELLES

Curieuse apparition dans le ciel d'Ixelles, ce 5 janvier dernier. Juste avant l'arrivée de la neige ! Une chance inouïe d'avoir été là pour immortaliser cet objet vibrant d'une lumière bleue très forte. Il n'est resté dans le ciel que quelques secondes avant de s'évanouir comme il était venu. Aurore boréale lenticulaire ou véritable OVNI ?

El Jice


lundi 14 janvier 2013

17 JANVIER ; A MIDI POMMES BLEUES


Ce sera la fête à Rennes-le-Château jeudi prochain. Le calva aux Pommes Bleues va couler à flot.

4 ème JOURNEE DU LIVRE ET DE L'ETRANGE A RENNES-LE-CHATEAU




Save the date : Le Samedi 17 août 2013

Rennes-le-Château se ransformera en village du livre ; plusieurs conférences seront organisées à la salle de la Capitelle.

Le programme est en cours d'élaboration.

Bouquinistes libraires, auteurs, vous pouvez d'ores et déjà vous manifester.

11 ème Colloque d'Etudes et de Recherches sur Rennes-le-Château




Save the date : Samedi 1er Juin 2023.

Il aura pour thème "L'Aude au temps de Bérenger Saunière".

Il sera suivi le Dimanche 2 juin par un pique-nique conférence à Alet-les-Bains.

Le programme est en cours d'élaboration.

samedi 12 janvier 2013

LE CALME REGNE A RENNES-LES-BAINS

Publié le 12/01/2013 03:45
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Rennes-les-Bains. Apaisement et solidarité aux vœux de la municipalité

Les élus lors de la cérémonie des vœux du maire. ()
Les élus lors de la cérémonie des vœux du maire.
Le foyer communal était plein pour assister aux vœux du maire récemment élu André Authier. À cette occasion, il avait invité le président de la communauté de communes Henri Barbaza, le maire et conseiller général Jacques Hortala et le sous-préfet de Limoux Sébastien Lanoye. Le maire présenta ses vœux à la population, une population qu'il souhaite rassemblée dans un village apaisé et convivial, un objectif commun, être tous solidaires. De rappeler un passé récent avec la fermeture des thermes, les investissements réalisés qui ont grevé les possibilités financières de la commune et le rappel des conditions de reprise. Le thermalisme, outre son rôle historique, est un pourvoyeur d'emplois, environ trente personnes. Il faut des curistes et pour avoir des curistes, il faut les accueillir et pour cela il faut rendre le village gai, accueillant dans un village réuni. Au nom de l'intercommunalité, Henri Barbaza apporta son soutien et son aide à Rennes-les-Bains, précisant que chaque fois qu'il le faudra, la communauté de communes sera là. Jacques Hortala, qui présentait ses vœux aux Rennois pour la trentième fois (dix-huit ans en tant que maire et douze en tant que conseiller général), appuya le maire dans sa démarche, précisant que Rennes-les-Bains doit aller de l'avant avec le développement de la station et le développement de la terrasse. À son tour, le sous-préfet Sébastien Lanoye a dit son plaisir d'être là, rappela que Rennes-les-Bains est sur la bonne voie avec une progression des curistes, un avenir dans le comportement des habitants dans une commune très agréable, un village reconstruit et les plaies pansées. Et de conclure que «la sous-préfecture et l'État sont à vos côtés». Le pot de l'amitié avec le partage de la galette républicaine clôtura cette soirée.
La Dépêche du Midi

jeudi 10 janvier 2013

LES FRITES D'EL JICE : LES NUITS DE L'OMBRE JAUNE




Bob Morane - Les Nuits de l’Ombre Jaune – Ananké – 2006
Voici un nouvel épisode de la guerre éternelle entre le grand Bob et le mongol demi-démon immortel. Bob, enrôlé une fois de plus de force par la Patrouille du Temps qui, comme on le sait, ne peut intervenir directement mais le fait allègrement quand les choses tournent mal pour ses agents spéciaux comme Bob, se retrouve plongé dans la Rome antique, 60 ans avant JC, puis à Londres à l’époque victorienne et ensuite à Bruxelles, à notre époque, pour surveiller les agissements de Ming qui veut mettre le chaos dans l’Histoire. Donc, à la base, on pouvait s’attendre une fois encore à quelque chose d’excellent. Et après la mauvaise expérience des Géant de MU, je m’étais pris à espérer !
Mais, une fois encore, il nous faut vite déchanter : la bonne idée n’aboutit à rien du tout.
Un premier hic démarre déjà au tout premier chapitre.  Un dessin représentant le “carré de l’hypoténuse” est gravé soi-disant par boutade dans un os de dinosaure par Monsieur Ming himself. Comme on n’en parlera plus avant le dernier chapitre, on ne voit pas ce que ça apporte au scénario. Et de fait on n’en donnera aucune explication satisfaisante si ce n’est le fait que L’OJ aime “jouer”. Du n’importe quoi comme, hélas, on en trouve trop souvent dans les récentes aventures de super Bob.
Patrouille du temps oblige : on voyage dans le temps allègrement mais sans fil conducteur solide.  On dirait que Vernes lance une idée sans savoir comment il va conclure et donc on change d’époque pour assurer une continuité qui n’en est pas une. Petit clin d’oeil à la BD de Christin et Mézières Valérian et Laureline : la Patrouille du Temps de Henri Vernes a aussi ses agents dans le différentes époques de l’Histoire. Bob et Bill changent donc d’époque donc sans jamais résoudre le problème, ce pourquoi ils ont pourtant été envoyés. Pire, l’écrivain sombre dans le burlesque lorsqu’il fait téléphoner Ming à Bob (sur son portable) alors que celui-ci est à l’époque de Catilina et ce juste pour lui demander de lui foutre la paix. Je ne savais pas qu’il y avait déjà des satellites à l’époque. A propos, je me demande combien coûte une communication téléphonique extra-temporelle ! Et cela ne s’arrête pas là : les gladiateurs de cette époque poursuivent, dans la foulée, Bill et Bob dans le Londres victorien. Comme nos héros sont harcelés par ces redoutables combattants, Bob fait usage de son pistolet ionique sur l’un d’eux. Ca ne les surprend pas le moins du monde, pas plus que le fait d’avoir fait un bon dans un futur lointain.  Ils ont l’air de trouver ça tout naturel de se faire descendre avec une arme dont il n’aurait jamais soupçonné la moindre possibilité d’existence. Ajoutons encore que c’est une Tania Orloff fillette qui aide Bob à échapper aux sicaires de l’OJ. Ming l’anéantira parce qu’elle n’a pas été correcte avec lui (tiens donc !). Comme elle n’est qu’une sorte de robot, on ne peut pas considérer l’OJ comme un criminel (re-tiens donc !). On continue à côtoyer l’absurde et le grotesque page après page. Marque de fabrique des aventures de Bob Morane post 2000, celui-ci n’arrête pas de se répéter (“sans doute Bill, sans doute”) et l’éternel tic de la main dans les cheveux en brosse et le sempiternel : “je t’ai déjà dit mille fois de ne plus m’appeler commandant” et j’en passe. A cela on ajoute une vague cousine de Bill, aussi balaize que lui, et qui veut l’épouser ! Elle est prise en otage par Ming. Bouglione n’est vraiment pas loin.
Comme si ça ne suffisait pas, Ylang Ylang est aussi de la partie. C’est elle qui le plus simplement du monde va loger une balle dans la tête de l’OJ. Plus simple, tu meurs ! C’est le cas de le dire. Il ne manque plus qu’elle dise : “et voilà le travail mon petit Bob” !
J’ose espérer que Vernes n’est pas à la base de cet exécrable étron moranesque. Mais une fois encore, s’il n’en est pas le créateur, il ferait mieux de virer les nègres qui commettent ces absurdités qui ne peuvent que faire fuir les nouveaux fans potentiels.
Bon, je persévère et je vais en lire un autre ! En attendant j’ai reçu l’intégrale de La Patrouille du Temps, celle de Poul Anderson (quatre volumes) Pas de doute : ce sera de loin supérieur ! Je vous tiens au courant.

mercredi 9 janvier 2013

BUGARACH CHINOIS


Expos  - Installation - Sculpture

Huang Yong Ping : Bugarach

©
Note de la rédaction :
t On aime un peu

Note des internautes :

(aucune note)
 

Constat implacable, on a échappé à la fin du monde mais pas à l'artiste chinois Huang Yong Ping, révélé par l'exposition “Magiciens de la Terre” au Centre Pompidou, en 1989. Installé à Paris depuis cette date, il revient sur le site new age de Bugarach. A la galerie Kamel Mennour, on découvre une installation un peu naïve, faite d'une énorme montagne géologique, d'une soucoupe volante, d'animaux empaillés à la fourrure blanche, qui errent, décapités, en une arche déboussolée. Une fable à la symbolique appuyée...

Laurent Boudier

BEN, MERDE ALORS !!!


Fin du Monde : L'astéroïde Apophis frôle la Terre aujourd'hui

par le 9/01/2013 12:20 | Dans l'actualité Infos
Un astéroïde de 270 mètres de diamètre frôlera la Terre ce-soir. Le nom de l'amas de roches, de métal et de glace qui nous rendra visite aujourd'hui ? Apophis. melty.fr vous en dit plus sur l'astre qui causera peut-être notre perte en 2036.
Ce soir, les amoureux de l'espace pourront délaisser un temps leurs observations du voyage de Curiosity sur Mars pour suivre un parcours céleste autrement plus angoissant. À partir de 2h du matin dans la nuit de mercredi à jeudi, les passionnés d'astronomie pourront se rendre sur le site anglophone Slooh afin d'observer le parcours de l'astéroïde Apophis. Un nom tout trouvé puisque dans l'Egypte antique, Apophis n'était autre que la divinité de la mort, du chaos et de la destruction. Trois plaies qui pourraient survenir sur terre si le météore venait, comme le prédisent certains astrophysiciens, nous frapper en 2036. Si ce soir, Apophis passera à 14,4 millions de kilomètres de la Terre, l'une de ses prochaines visites pourrait bien être la dernière.
Il y a deux ans déjà, Apophis inquiétait.
plan  astéroïde Apophis Terre destruction espace percuter
roche astéroïde Apophis Terre destruction espace percuter
impact astéroïde Apophis Terre destruction espace percuter
route  astéroïde Apophis Terre destruction espace percuter
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Si l'on en croit les plus catastrophiques scénarios, en 2029, Apophis s'approchera plus près, beaucoup plus près de la Terre. Il devrait nous frôler de 22 208 kilomètres, autant dire qu'il s'en faudra alors d'un cheveu. Sept ans après son second passage, certains prédisent que la visite de l'astéroïde destructeur viendra nous percuter de plein fouet en 2036. Peu de chance alors que les habitants de notre chère planète s'en sortent indemnes. Sauf si d'ici là, l'humanité trouve un moyen de coloniser de nouveau territoires. Pourquoi pas d'ailleurs, le système solaire de Tau Ceti qui abriterait des planètes habitables. D'un diamètre de 270 mètres (soit trois terrain de football), la masse de l'objet céleste serait capable de dégager autant d'énergie que 25 000 bombardements atomiques d'Hiroshima. Un constat qui fait froid dans le dos, mais rien ne sert de tirer des plans sur la comète. Nous ne sommes pas encore en 2036, et peut-être trouverons nous le moyen de détourner la route de ce dieu de la destruction.
Le passage d'Apophis près de la Terre vous inquiète-t-il ?

mardi 8 janvier 2013

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Quels sont les amis qui m'ont abandonné ?Comment dire je n'aime pas sur FB


LES FRITES MUSICALES D'EL JICE : L'histoire de Rael

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THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY
Interprétation et traduction : El Jice.

Il s’agit probablement du plus grand concept album réalisé depuis toute l’histoire du rock et certainement du rock progressif.  Il est l’aboutissement de la carrière du grand groupe sous l’inspiration magique de l’Archange.  A la fois surréaliste et social, il rejoint un peu la trame onirique d’un Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll.  Sexe, magie et absurde, tout y est.  Le dénouement lui-même rejoint l’hallucinante histoire du Prisonnier de Patrick Mac Goohan, retranscrit en roman par Thomas Disch.  Voici l’histoire de Raël, héros intemporel.

Raël est donc le nom du héros de cette aventure étrange mise en scène par Genesis et, surtout, Peter Gabriel en 1974.  A l’instar d’une certaine tranche de zonards de la fin du 20e siècle, le héros incarné sur scène par le chanteur de Genesis passe son temps à étaler proses succinctes et images de goût douteux sur les murs des tunnels du métro new-yorkais.  Il est Portoricain.  Son look ? Typique du voyou des villes, veste de cuir, blue-jeans, baskets.  L’uniforme parfait dont se régale la matraque du flic qui ne vaut souvent pas mieux que le vandale.

Au moment où commence l’histoire, Raël sort des bouches du métro New-Yorkais, le pistolet à peinture dans la main, fier de son travail de badigeonneur.  Devant lui s’étale la ville qui gronde d’une éternelle vie nocturne.  Mais quelque chose d’étrange est en train de se passer.  Une sorte d’entité solide et éthérale à la fois descend sur la ville et fonce sur notre héros (Fly on the Windshield).  Cette entité ressemble à un mur où sont projetées les mémoires du passé.  Raël y voit Fred Astaire, des héros de papier, des majorettes et Caryl Chessman lui-même (Broadway Melody of 1974).  Ce masque sent la mort et tombe lentement sur Time Square. Raël se trouve soudain paralysé, il assiste impuissant à la progression rapide de ce mur vers lui et la chose finit par le percuter de plein fouet, le dématérialisant au Réel.

Le voici dans une sorte de caverne, flottant et emprisonné dans un cocon duveteux, se demandant ce qui a bien pu lui arriver si soudainement (Cuckoo Cocoon).  La caverne est gigantesque et majestueuse.  Les stalactites et stalagmites se rejoignent en autant de colonnes naturelles.  Au loin, il perçoit comme le battement régulier d’un cœur.  Alors qu’il inspecte les lieux, il lui semble que les concrétions se rapprochent, se referment sur lui, comme une cage dans laquelle il se retrouve bientôt prisonnier (In the Cage).  Au dehors il voit une forme humaine qu’il reconnaît pour être son frère John.  Il l’appelle à l’aide mais rien n’y fait, John le regarde impassible tandis que les barreaux naturels formés par les concrétions se referment sur lui.  « Get me out of this cage ! », crie-t-il, sans succès.  Il passe dans un nouveau plan tandis que, le regard fixe, son frère laisse échapper une larme de sang.

L’endroit est rempli de gens qu’il reconnaît (The Grand Parade of Lifeless Packaging).  Des potes de virée, des petits voyous comme lui.  Mais ils sont immobiles, figés dans une sorte de catatonie qui ressemble à la mort.  Il a beau leur parler, rien n’y fait.  Chaque personnage est numéroté et au numéro 9 il reconnaît une fois de plus son frère qui ne répond pas plus qu’auparavant à ses appels.  Il comprend qu’il est en face d’une caricature de la vie de tous les jours, d’un futur sans espoir où tout est réglé d’avance, où tout est immuable dans l’ineptie.  Alors, il fuit sans se retourner bien que quelque chose l’invite à se joindre à eux.  Il court droit devant lui et franchit une porte qui donne sur New York.

Plutôt heureux de se retrouver dans un univers connu (Back in N.Y.C.), Raël pourtant va au devant de nouvelles expériences frustrantes.  Ses pulsions de petite frappe reprennent le dessus et, à l’instar d’Alex dans Orange Mécanique, il ne rêve que de sexe et de viol (Hairless Heart-Counting out Time).  Mal lui en prend, car la fille qu’il comptait prendre pour proie l’a pris elle-même pour cible de ses propres instincts pervers.  Raël s’est procuré un bouquin qui va lui dévoiler tous les secrets de la femme.  Il va savoir où se trouvent les magiques zones érogènes et pouvoir en user et abuser.  C’est du moins ce qu’il croyait car il se révèle impuissant à assouvir ses instincts.  Furieux il va rendre le livre à celui qui lui a vendu.  Mais tout cela ne se passe-t-il pas dans sa tête ? L’univers suivant a tellement l’air plus étrange et quiet à la fois.

Il y a là un tas de gens qui semblent ramper sur un épais tapis de laine (Carpet Crawl).  Comme dans les rêves où, capturé par une toile invisible, on tente d’échapper à un cauchemar, ces gens se dirigent vers une porte où l’on peut fuir ce triste destin.  Il faut entrer pour en sortir.  Tel en est le paradoxe.  Mais qu’est-ce donc qui les retient ? Que l’on soit Superman ou simple mortel, aucune puissance ne donne l’avantage à ces reptiles de carpettes qui invariablement se dirigent vers cette lourde porte de bois.

Comme eux, Raël parvient finalement à la franchir et il gravit un escalier en colimaçon qui se perd dans les ténèbres.  Il ne peut en apercevoir le sommet.  Au bout d’un temps indéfini, il parvient malgré tout à l’atteindre et se trouve mêlé à une multitude de gens complètement perdus qui courent en tous sens et parlent tous en même temps dans une cacophonie indescriptible.  Chacun y va de son avis sans savoir de quoi il parle (The Chamber of 32 Doors).  Il y a là 32 portes dont une seule peut donner accès à la liberté.  Raël, comme tout autre, entend les voix de ses parents, depuis longtemps partis, de l’homme sage, de l’homme riche, du citadin et du paysan.  Chacun lui indique une porte comme étant la bonne.  Il en devient dingue.  Il ne sait qui croire.  Il a besoin de quelqu’un, désespérément, en qui faire confiance.  Car chaque issue semble le ramener au point de départ.  Et en fin de compte, il lui faut en choisir une.  Derrière celle-ci l’attend une étrange dame, aveugle, qui lui dit de le suivre.  Elle est aveugle comme le Destin et ressemble… à la Mort (Lilywhite Lilith).

Dans la salle d’attente, deux globes d’or flottent, mystérieux (The Waiting Room).  Une forte lumière, aveuglante, terrifie Raël qui espère quelque miracle.  Vers lui s’est dirigé l’anesthésiste surnaturel (Anyway – Here comes the Supernatural Anaesthetist).  Est-ce la mort, sa mort, il n’en sait encore rien mais une nouvelle féerie se présente à lui sous forme d’une magnifique salle de marbre rose.  Au centre de celle-ci une sorte de piscine aux reflets oniriques.  De grands candélabres, de part et d’autre du couloir qui l’y mène, éclairent son chemin tandis qu’il respire des parfums capiteux et aphrodisiaques.  La couleur de l’eau est rose tendre et l’appelle.  Raël, se sentant seul, y pénètre en toute confiance.  Le liquide le régénère de forces nouvelles qu’il croyait avoir perdues.  Et c’est alors que d’étranges créatures l’entourent, des femmes magnifiques et amoureuses dont cependant la particularité physique singulière l’interpelle.  Leur corps humain à la plastique irréprochable se termine en effet par celui du serpent (The Lamia).  Les Lamies, car il s’agit bien de cela, prodiguent alors de multiples et voluptueuses caresses à notre héros et celui-ci vaincu se laisse aller à leurs emportements.  L’une après l’autre, alors enivrée par les sens et la passion, le mord et goûte son sang.  Mal en prend à nos créatures fabuleuses car sonne à cet instant l’heure de leur trépas.  Dans un dernier souffle, elles susurrent qu’elles l’ont toutes aimé.  En quelques instants il ne flotte plus à la surface de l’eau devenue bleue comme la glace les cadavres de trois Lamies que toute vie a quitté.  Sans pouvoir y résister, Raël se rue sur elles et en dévore les cadavres.

Un nouveau flottement spatio-temporel (Silent Sorrow in Empty Boats), sorte de limbes surréels, transporte notre héros dans un autre plan.  Il découvre avec horreur que son corps s’est transformé en chose informe et grotesque gratifiée d’un sexe énorme.  Un corps purulent, plein de verrues, surmonté d’une tête monstrueuse et énorme pourvue de gros yeux globuleux (The Colony of Slippermen).  Il ne peut croire à pareil sort et se trouve bientôt entouré d’une multitude d’êtres qui lui ressemblent en tout point.  Ceux-ci lui expliquent qu’ils ont également été victimes des Lamies, de leurs caresses et du sort peu enviable qu’elles leur ont jeté.  Désespéré, Raël ne peut croire la chose irréversible.  Il leur demande s’il n’y a aucun moyen de conjurer le maléfice et on lui conseille de consulter le Docteur.  Peut-être a-t-il la solution mais quel en sera le prix ?

Raël ne peut se résoudre à rester dans cette apparence grotesque et c’est donc sans hésitation qu’il consulte l’homme de science qui directement et sans tergiverser lui annonce que la seule solution réside dans la castration pure et simple de notre héros.  Se rappelant sans cesse son aspect monstrueux, Raël sans hésitation donne son accord au docteur pour qu’il procède à l’ablation de sa virilité.  Le docteur ayant opéré, il place le sexe de Raël dans un tube de plastique jaune et le lui donne.  L’infortuné héros veut le mettre autour de son cou mais surgit alors du ciel un énorme corbeau qui lui fonce dessus.  Sans pouvoir esquisser le moindre geste de défense, Raël se voit voler une seconde fois sa virilité.  L’oiseau, sa rapine faite, s’envole au-dessus d’un grand fleuve et laisse notre héros sur la berge, anéanti.

Il erre alors, la tête basse, le long du ravin qui borde le grand fleuve (Ravine).  Des images du passé resurgissent dans sa tête.  Il sent la mélancolie l’envahir et alors se passe un miracle : une porte s’ouvre dans la roche, donnant accès au monde qu’il a quitté il y a tellement de temps.  New York apparaît et l’invite à rejoindre son monde, sa réalité.  Il doit cependant faire vite car déjà la porte se referme tandis que meurent les lumières sur Broadway (The Light dies down on Broadway).  Raël a presque pris sa décision quand un cri retentit derrière lui venant des flots tumultueux du large fleuve.  Le regard de Raël croise celui de son frère John, en train de se noyer.  Eperdu, Raël voit la porte lentement mais sûrement se fermer, lui supprimant tout espoir de rejoindre son univers. Il croise une fois de plus le regard implorant de John en train de succomber aux flots (Riding the Scree – In the Rapids).

N’écoutant que sa conscience, Raël plonge dans les rapides et, remontant le courant du Scree tourmenté, il atteint la forme presque mourante de son frère et l’agrippe.  C’est alors qu’il se rend compte que celui-ci n’est autre que lui-même.  En fin de compte, tout cela n’était-il pas sous ses yeux, dans sa tête, partout et toujours.  Une sorte de reflet de sa propre réalité ? Le miroir de son âme (It) ?  La seule chose qui restera mystérieuse ou tout simplement mystique, c’est la présence de cet agneau mort dans Broadway.

El Jice (septembre 2001).

UNE BELLE FECONDITE BALNO-RENNAISE

 
 
L'INDEPENDANT

Carcassonne Les tops et les flops…

Le 07 janvier à 6h00
En forte progression. Parmi les communes audoises de plus de 100 habitants qui enregistrent la plus forte progression entre 2009 et 2010 en terme de population, citons Argeliers (+7,43 % avec 1 808 habitants en 2010), Bagnoles (+15,17 %, 243 hab.), Cambieure (+8,15 %, 252 hab.) ; Montredon-des-Corbières (+7,62 %, 1 286 hab.) ; Pouzols-Minervois (+10,44 %, 455 hab.) ; Rennes-les-Bains (+14,62 %, 196 hab.) ; Ribaute (+10,07 %, 295 hab.) ; Villemoustaussou (+7,15 %, 3 479 hab.) ; Baraigne (+6,34 %, 151 hab.) ; Comigne (+6,61 %, 274 hab.) ; Lespinassière (+6,42 %, 116 hab.) ; Villanière (+6,67 %, 144 hab.) ; Villeneuve-Minervois (+6,15 %, 1 032 hab.). En forte diminution. Toujours au sein des communes de plus de 100 habitants, celles qui enregistrent une baisse de leur population entre 2009 et 2010 : Ajac (-7,04 %, 198 hab.) ; Castans (-3,28 %, 118 hab.) ; Couiza (-2,63 %, 1 147 hab.) ; La Digne-d'Aval (-2,36 %, 537 hab.) ; Granès (-4,03 %, 119 habitants) ; Laroque-de-Fa (-3,25 %, 149 hab.) ; Plaigne (-2,56 %, 114 hab.) ; Saint- Julia-de-Bec (-5,61 %, 101 hab.) ; Saint-Polycarpe (-3,64 %, 159 hab.) ; Sallèles-Cabardès (-4,39 %, 109 hab.) ; Tréziers (-2,78 %, 105 hab.) ; Villardonnel (-2,37 %, 535 hab.). Fontanès-de-Sault au top 3 national ! Avec cinq habitants recensés pour 2010, Fontanès-de-Sault arrive en troisième position des communes les moins peuplées de France derrière Rochefourchat (Drôme, un seul habitant) et Majastres (Alpes-de-Haute-Provence, deux habitants). Caunette- sur-Lauquet est la deuxième commune la moins peuplée de l'Aude avec sept habitants ; viennent ensuite Campagna- de-Sault et Terroles (14 habitants chacune).