jeudi 2 juin 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : FAITS CONCERNANT FEU ARTHUR JERMYN, Lovecraft





Faits concernant Feu Arthur Jermyn (1920, Facts concerning the late Athur Jermyn and his family, The Wolverine, 1921 ; Weird Tales, 1935). Une petite nouvelle bien menée qui raconte la saga de la famille Jermyn dont l’ancêtre, Sir Wade, se consacra à des recherches ethnologiques au Congo, à la recherche d’une civilisation préhistorique blanche, qui adorait une divinité mi singe, mi humaine. On lui doit Observations sur quelques régions de l’Afrique (1765), livre qui lui vaudra la risée de la communauté scientifique. Il tenait séquestrée son épouse, ramenée d’Afrique et finira dans la démence. Sa descendance poursuivra ses recherches, tout en étant marquée, sur le plan physique, par d’étranges signes de dégénérescence. Le dernier rejeton de la famille se rendra au Congo et finira par retrouver la trace de la Cité. Son contact local lui parlera d’une momie représentant une déesse adorée par les indigènes locaux. Il se proposera de la lui envoyer pour la collection familiale. A l’ouverture du coffre, il découvrira le cadavre d’un singe blanc portant en pendentif les armoiries de la famille Jermyn. Quant au visage, il ressemblait étonnamment au sien propre. Si nous savions ce que nous sommes en réalité, nous agirions comme Sir Arthur Jermyn qui, un soir, après s'être arrosé de pétrole, mit le feu à ses vêtements. Nul ne s'avisa de déposer dans une urne ses restes carbonisés ni d'édifier un monument à sa mémoire ; les documents trouvés après sa mort, ainsi qu'un certains « objet » contenu dans une caisse, donnèrent, à tout le monde le désir d'oublier. Parmi ceux qui le connaissaient, certains même déclarent qu'il n'a jamais vécu.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cette nouvelle est particulièrement brillante par le sujet évoqué : une branche familiale maudite par la démence. Lovecraft, n'en a pas tenu compte mais des dialogues auraient pu "aérer" le récit, le rendre plus vivant, à partir du moment ou il est question de plusieurs membres de la famille citée. Il aurait été intéressant d'exprimer ouvertement leurs tourments. Mais il n'en demeure pas moins, qu'elle prête à sourire à cause de la physionomie originale d'Arthur Jermyn révélée à la fin !