mardi 28 février 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA FLAMME NOIRE, Will Murray





C’est à une épopée au-delà du Cercle Arctique à laquelle Will Murray nous convie avec La Flamme Noire (1996, in The Cthulhu Cycle et Le Cycle de Cthulhu, Oriflam 1998). Les Grands Anciens se manifestent en faisant sortir de la glace une corne vitrifiée afin d’attirer les humains. Les Inuits crient au miracle, car ils peuvent récupérer de fines particules très aiguisées dont ils vont armer leurs flèches, décuplant leur récolte de gibier. Ils nomment la chose « le Bon et Chaud Esprit de la Terre » alors que c’est un piège tendu par Nug, le père de Cthulhu. Le narrateur regrette lourdement que les Inuits soient un peuple inculte, car s’ils avaient lu le Necronomicon…. La corne va s’orner d’une roue que les indigènes vont faire tourner, ce qui fera jaillir une flamme noire glacée. Plusieurs de chasseurs seront happés par le monstre qui, repu, refermera le passage. Au même moment, au Pôle Sud, le chaudron de Yeb, frère jumeau de Nug, fera son apparition.

lundi 27 février 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'OEIL DE HLU-HLU, D. Burleson





Donald Burleson, avec L’œil de Hlu-Hlu (The eye of Hlu-Hlu, in Morgan and Rice Gazette, 1993 & Le Cycle de Cthulhu, Oriflam, 1998) nous propose un texte délicieusement téléphoné. Charles Lloyd Hutchinson hérite du vieux manoir de son grand-père en Nouvelle-Angleterre. Mycroft Ward Hutchinson était un grand savant, versé dans l’archéologie, l’anthropologie culturelle et la linguistique. En classant ses livres et papiers, Charles constatera qu’il avait passé sa vie à traquer un mythe, celui d’une créature nommée Cthulhu dans le Necronomicon et dont on trouve la trace dans de nombreuses cultures autour de la planète. Une créature venue des étoiles, qui n’a pas de forme particulière, se trouvant dans la terre, en tous lieux. Il possède un œil monstrueux caché dans les entrailles de la terre. On pourrait y accéder quelque part dans « une forêt du Nord » où se dresse un cercle de pierres. C’est ce qui a amené Mycroft à acquérir ce domaine perdu qui renferme un tel cercle. Il ne pourra pourtant pas mener à bien ses recherches, terrassé par la mort. Charles poursuivra le travail, mettant à jour un puits qui mène à un tunnel débouchant sur une immense grotte. Il sera agressé par une troupes de zombies protégeant une mare où l’on peut apercevoir l’œil. Il aura le temps de s’enfuir, rebouchera le puits et quittera définitivement la région.

dimanche 26 février 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : UN REVEIL DIFFICILE, Will Murray





Will Murray, avec Un réveil difficile (Rude Awakening, 1996, in The Cthulhu Cycle et Le Cycle de Cthulhu, Oriflam 1998), nous propose une amusante épopée marine. Carl Blackshear, responsable de l’opération « fonds sonores » va tester, à bord du navire Lemuria et de son sous-marin Challenger, une émission sonore traversant le Pacifique. Une mission perturbée par Greepeace puis par des Japonais qui veulent empêcher l’expérience afin de ne pas perturber Lelah dans sa demeure sous-marine de Reraru. L’émission est pourtant lancée alors que l’Office d’Évaluation des Événements Inexpliqués (ONR) de Washington demande de tout arrêter, au risque de réveiller Cthulhu dans son refuge de R ‘Lyeh. Trop tard, l’eau se mettra à bouillonner violemment, attirée dans les profondeurs, emportant tout sur son passage y compris le Lémuria.

vendredi 24 février 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : RECRUDESCENCE, Léonard Carpenter

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Recrudescence de Léonard Carpenter (Amazing Stories, 1988 et Le Cycle de Cthulhu, Chaosium, 1998) est un texte tout à fait original qui s’inscrit bien dans la tradition lovecraftienne de suggérer l’horreur plutôt que de la décrire de façon frontale. Le professeur de paléontologie, Olin Simonsen est appelé par une de ses anciennes étudiantes, Jean, ingénieur sur une plate-forme pétrolière, qui souhaite lui montrer d’étranges fossiles ramenés lors des forages. Il examine sur place des morceaux de pierre plate de formes octogonales, toutes de même dimension, qui semblent pouvoir s’emboîter les unes dans les autres. Avant de rentrer avec quelques échantillons pour analyse, il se rend au bas d’une passerelle pour discuter avec un technicien qui s’adonne à la pêche. Le brouillard est dense et le savant aperçoit des créatures bizarres qui lui font penser à des trilobites vivants. Et le pêcheur de disparaître dans les flots, tirés par la force incroyable d’une proie accrochée par son hameçon.
De retour au port, il est frappé par une intense agitation provenant de manifestations pour ou contre la plate-forme pétrolière. Il est plus particulièrement intrigué par une sorte de groupe mystico-écologique, les Ligueurs, dont un leader porte un collier avec le même motif que celui des échantillons de la plate-forme. Il s’agit de la Ligue du Paléozoïque dont il accepte de participer à la prochaine réunion. Il apprend qu’il existait une race, dans les tréfonds de la préhistoire, les Façonneurs, qui prirent contrôle du globe et créèrent la vie sur terre. C’étaient des extraterrestres qui seront châtiés pour leur conduite par leurs Frères du Cosmos, déclenchant un terrible holocauste sur la planète, tous les êtres vivants étant réduit à un état quasi-liquide. Ils formèrent, avant de disparaître, une immense mosaïque afin de tenter de protéger la faune et la flore.
Ayant été accueilli par la secte, il surprend une étrange cérémonie d’invocation au cours de laquelle il comprend que la prophétie va se réaliser et que l’Ascension est en cours. Supposant qu’une action va être menée contre la plate-forme, il s’enfuit, emprunte un bateau et cherche à rejoindre son amie. Suite à une violente tempête, il se retrouve à cale sèche, la mer ayant disparu. Il poursuit son périple à pied, traverse des paysages incroyables, de plus en plus « préhistoriques » et aperçoit un groupe de Ligueurs en train d’appeler une créature monstrueuse au pied de la plate-forme en ruine.
Il perdra conscience, se retrouvera sur son bateau flottant sur une mer « de retour » et retrouvera Jean qui était à terre en raison d’un congé maladie.

LE CERCLE DES NEUF (Clark Darlton) dans la Lettre du Crocodile.


 

 

-->Le Cercle des Neuf
Publié le 24 Février 2017, 09:56am
Le Cercle des Neuf de Clark Darlton, Editions L’œil du Sphinx.
Ce livre, dédié à Jacques Bergier, tient une place à part dans la bibliographie de l’auteur allemand, de son vrai nom Walter Ernsting. C’est à Richard D. Nolane, auteur de la préface, que nous devons la publication de ce texte intrigant. En 1975, Walter Ernsting avait publié chez Albin Michel Le jour où moururent les dieux. Le livre reprenait l’hypothèse d’anciens dieux en réalité extraterrestres venus visiter la terre dans un passé lointain, hypothèse étayée par certains mythes traditionnels de plusieurs continents.
Walter Ernsting (1920-2005), se passionna pour la science-fiction après le deuxième conflit mondial. Il dut prendre un nom d’auteur à consonance anglophone pour éditer son premier roman Un OVNI dans le ciel de la nuit. En 1961, il fut à l’origine avec Karl Herbert Scheer, passionné comme lui par la thèse des « anciens astronautes » de la série de science-fiction intitulée Perry Rhodan.
Plus de trois cents romans, des dizaines de nouvelles, parfois sous son vrai nom, font de cet auteur une référence dans le domaine de la science-fiction.
C’est un autre thème mais qui résonne avec ses thèmes de prédilection que met en scène Walter Ernsting dans ce roman :
« Depuis que l'on a commencé à écrire l'Histoire de la Terre, il existe des documents relatant l'influence d'une puissance secrète très ancienne qui, grâce à des moyens techniques supérieurs, surveille et guide l'évolution de l'Humanité. »
Dans les deux postfaces très détaillées et indispensables, rédigées par Jean-Michel Archaimbault, quelques clés de compréhension nous sont offertes :
  • « Les neuf sont les héritiers de toutes les connaissances scientifiques anciennes. »
  • « Aussi vieille que l’Inde, leur organisation repose sur une structuration pyramidale cloisonnée à l’horizontale : à quelque niveau que ce soit, un membre de l’organisation connaît ses huit homologues, de même niveau, les neuf qu’il commande, et son supérieur direct dont il reçoit les ordres. Il est impossible de « remonter » l’organisation, « les pistes sont coupées – ou bouchées – par-dessus. »
  • « Ils sont les détenteurs-dépositaires de neuf livres qui constituent la base soit de l’occultisme sombre (dixit un prêtre catholique, le Père Cyprien, qui est l’un des personnages du roman), soit le la sagesse absolue.
  • « La finalité des neuf serait l’accumulation d’une richesse colossale pour arriver à abolir le capitalisme et provoquer la fin du Kali Yuga, l’ère des ténèbres. Mais leur but est aussi la survie du monde… »
Le thème des Neuf Inconnus sera repris, souvent discrètement, dans d’autres ouvrages de SF mais aussi dans d’autres domaines, infiltrant parfois l’ésotérisme. Le mythe demeure, est-il dynamique pour autant ?
Editions de L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.

jeudi 23 février 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA MARQUE DE KUTULLU, David.C.Smith






La marque de Kutulu de David C. Smith (The Sign of Kutullu, 1974 in Abbadon no 1, Le Cycle de Cthulhu, Oriflam, 1998) est un petit texte parodique, comme Lovecraft aimait aussi les commettre. Derrik Mossig, le personnage central est un clin d’œil à l’écrivain Dirk Mosig ; Harry Morris, le doyen de l’Université est le nom du fanéditeur de Nyclalos ; quant à l’auteur, il devient l’arabe Dawoud.
Le professeur Mossig est retrouvé mort, après avoir fait une conférence remarquée sur d’étranges inscriptions cunéiformes sumériennes qu’il avait trouvées sur une vieille pierre. Pour réaliser l’étude de cette écriture, il se fit communiquer le Necronomicon par l’Université d’Arkham et invita un de ses correspondants égyptien spécialiste en antiquités, un certain Dawoud. Ce dernier avait pour sa part découvert un sceau cylindrique portant des inscriptions identiques à celle de la pierre de Mossig, à savoir kutullu. Une étude détaillée du livre d’Alhazred permit au professeur de constater qu’il s’agissait de Cthulhu, un Grand Ancien venu des étoiles pour s’abattre dans la basse vallée de l’Euphrate. Enthousiasmé par sa découverte, il informa Dawoud de son intention de la publier. Ce qui déclencha une violente bagarre un soir entre les deux hommes. Le veilleur de nuit, alerté par des cris assourdis et gutturaux, pénétra dans le bureau pour retrouver le cadavre de l’universitaire atrocement mutilé. Il déclara aussi avoir vu s’enfuir par la fenêtre une créature avec des pieds palmés, des yeux jaunes et un visage orné de nombreux tentacules.

JEAN-FRANÇOIS GÉRAULT NOUS PARLE D'HYPNOSE





Je pratique l’hypnose en soirées privées depuis 1983. Je suis toujours allé voir pour me perfectionner ce que l’on pourrait appeler la « concurrence », les autres hypnotiseurs. J’ai ainsi assisté au spectacle de Dominique Webb, d’André Revol, de Jean Gontier, de Danny Dan et pour les hypnotiseurs actuels à ceux de Messmer et de Cyrille Arnaud. J’ai eu aussi comme professeurs dans des stages que j’ai effectués deux grands hypnotiseurs, Olivier Lockert et Bertrand Millet. Voilà. Le décor est planté.

Eh bien, je n’ai pas honte de le révéler, malgré toutes les connaissances, toute les pratiques que j’ai emmagasinées, j’ai été scotché, étonné par Hypnosis, le spectacle d’Hervé Barbereau. Il fait faire des choses à ses sujets sous hypnose que je n’avais jamais eu l’idée d’effectuer et que je n’avais jamais vu réalisées sur scène. Ainsi, une dame est farouchement persuadée pendant tout le spectacle qu’elle a oublié chez elle un objet très précieux alors qu’elle l’a sur elle. Hervé Barbereau utilise aussi à la perfection ce qu’on appelle en hypnose de rue le « Freeze-Defreeze » http://street-hypnose.fr/freeze-defreeze/ pour subtiliser à un spectateur un objet qu’il a dans la poche. Je n’en dirai pas plus sur les expériences effectuées, allez voir le spectacle surtout si vous êtes sceptique, si vous ne croyez pas à la réalité de l’hypnose. Votre opinion pourrait totalement changer.

Je tiens à mentionner trois points qui sont pour moi très important en hypnose. Hervé Barbereau a de l’humour et même un humour très subtil. Effectuer une représentation d’une heure d’hypnose serait impossible selon moi sans y mettre un peu de légèreté. Deuxième point : notre hypnotiseur est toujours bienveillant avec ses spectateurs et il prend soin d’eux. Si une personne est un peu âgée, il la fait asseoir. Si une autre se réveille sur scène, il ne la force pas à continuer. De plus, il hypnotise en douceur sans effectuer de gestes brutaux qui seraient totalement inappropriés. Dernier point : je le sais par mon expérience de l’hypnose, Hervé Barbereau n’a pas de complice à la différence de certains célèbres hypnotiseurs. Il ne joue donc pas dans la facilité comme divers grands noms. Quand il arrive, il ne sait pas quelle sorte de public il aura devant lui et combien de personnes seront de bons sujets pour l’hypnose.

Si je voulais employer une comparaison, la carrière d’Hervé Barbereau, sa technique, sa présence sur scène me font penser à un grand maître de l’hypnose au dix-neuvième siècle, le belge Donato (ce qui n’est pas rien !)

En résumé, accourez voir ce spectacle. Si vous aimez déjà l’hypnose, vous assisterez peut-être à des phénomènes que vous n’avez pas encore vus. Si vous êtes totalement sceptique (ce que je trouve être, au départ seulement, une très bonne position intellectuelle), vous serez comme Saint-Thomas, vous toucherez à de l’hypnose véritable, vous admirerez des expériences qui vous paraissaient impossibles auparavant et vous pourrez même monter sur scène pour être hypnotisé. !

Je rappelle in fine qu’Hervé Barbereau est un hypnotiseur de spectacle mais que l’hypnose est un phénomène incroyablement puissant et utile dans la pratique médicale. Des centaines d’hypnohérapeutes en France guérissent des milliers de gens de leurs phobies, de leurs addictions, de leurs douleurs, etc. Elle est employée aussi par des dentistes pour les patients qui ne supportent pas l’anesthésie. Personnellement, j’utilise l’auto-hypnose dans ma pratique quotidienne pour dépasser certaines de mes limites et de mes blocages (voir sur ce sujet le remarquable livre de Sidney Rosen Ma voix ‘accompagnera, Milton H. Erickson raconte).

On pense que les prêtres égyptiens utilisaient déjà l’hypnose dans leurs temples pour provoquer d’incroyables hallucinations à leurs fidèles. Mais le premier grand hypnotiseur fut l’Abbé Faria (1756-1819) dont le nom est cité d’ailleurs par Alexandre Dumas (qui était grand amateur de prestidigitation et de phénomènes inexpliqués) dans Le Comte de Monte-Cristo. Il se contentait de dire « Dormez » à ses patients pour les plonger dans un profond état d’hypnose.
Ses successeurs furent le médecin anglais James Braid qui hypnotisait en faisant fixer un objet brillant (1795-1860) et le psychiatre français Jean-Martin Charcot (1825-1893) qui s’était spécialisé dans l’hypnose des hystériques.
Un des premiers à pratiquer l’hypnose de scène fut le belge Donato (Alfred-Edouard D’Hont : 1845-1900). L’hypnose a ensuite évolué grâce au psychiatre américain, Milton H. Erickson (1901-1980), qui y apporta de nouveaux concepts et des améliorations certaines. L’hypnose de spectacle a continué en France et dans le monde avec des showmen comme Dominique Webb ou comme tout récemment le canadien Messmer.
A présent, l’attention s’est portée sur l’hypnose de rue développée en France depuis 2008 par Jean-Emmanuel Combe après avoir vu un show du mentaliste Derren Brown. Il écrit en 2013 le livre La Voix de l’inconscient qui codifie ses différentes pratiques. Le défi de l’hypnose de rue est immense : à la différence d’un hypnotiseur de spectacle qui va hypnotiser uniquement les personnes les plus réceptives de la salle, ou d’un hypnotiseur thérapeutique qui va accueillir des personnes reposant tous leurs espoirs sur l’hypnose, l’hypnotiseur de rue est confronté tous les jours à des personnes qui ont les pires préjugés et clichés en tête sur l’hypnose.
Une procédure hypnotique, dans la rue mais aussi dans une soirée, peut être résumée en quatre étapes, les quatre « A » : Alliance, Annonce, Application, Apprentissage.
1)        L’Alliance.
Vous rencontrez une personne qui se promène et vous lui expliquez que vous pratiquez l’hypnose de rue. C’est la partie pédagogique, explicative, où vous détaillez ce qu’est réellement l’hypnose : ce n’est pas quelque chose de bizarre, c’est un état que l’on expérimente plusieurs fois dans la journée, sans s’en rendre compte, quand on lit et que l’on n’entend plus les personnes qui vous parlent, quand on est très attentif en conduisant, quand on court, quand on médite, etc. La seule différence que la personne ressentira, c’est qu’elle sera dirigée dans son état hypnotique. Vous lui expliquez aussi que, contrairement à ce qu’elle peut croire, contrairement à ce qu’elle a pu voir ou entendre, elle ne perdra pas son libre arbitre. Dites-lui aussi, que contrairement à ce qui a lieu dans un spectacle de Messmer ou d’autres hypnotiseurs, vous ne lui ferez pas mimer la poule ou alors vivre un rodéo pour la ridiculiser.
Cette partie est ce que Jean-Emmanuel Combe dans son livre La voix de l’inconscient appelle le « pré-talk ». Il écrit en substance : « Aussi fou que cela puisse paraître, il est pourtant la clé de votre réussite. » Elle permet à la personne qui va être hypnotisée d’évacuer ses peurs et ses fantasmes par rapport à l’état hypnotique : elle sera en conséquence moins crispée, plus relaxée, et prête à suivre, avec plus de décontraction, vos instructions.

2)        L’Annonce
Dans la théorie de l’hypnose, chaque fois que vous allez faire une action un peu notable, il faut l’annoncer auparavant. Donnez toujours une indication temporelle et respectez-la. Ensuite, effectuez toujours ce que vous avez annoncé. Décrivez clairement l’expérience pré-hypnotique que vous allez réaliser : par exemple la légèreté du bras droit et la lourdeur du bras gauche, phénomène de l’ascenseur (vous annoncez au choix un des cinq phénomènes pré-hypnotiques : la souplesse, les mains aimantées, l’anneau, les doigts collés ou l’ascenseur). Dites à la personne qu’ensuite elle tombera dans un sommeil agréable. Le ton de votre voix est déterminant, il doit être très convaincu et convainquant ! Je vous cite en complément une partie de l’induction que propose Jean-Emmanuel Combe dans son livre La voix de l’inconscient : « Tu resteras parfaitement conscient, lucide, et c’est simplement grâce à ton imagination et ta concentration que tu seras capable de vivre ce que l’on appelle les phénomènes hypnotiques. […] Tout devient possible grâce à l’hypnose. Et même quand je dirai tout à l’heure le mot « Dors », ça n’aura rien à voir avec le sommeil, il s’agira juste d’un état de profonde relaxation dans lequel tu resteras parfaitement conscient. Tu continueras de tout entendre, de tout ressentir. La seule différence, c’est que, si tu l’acceptes, tu pourras vivre des phénomènes que tu ignorais jusqu’à présent ». Expliquez à la personne (je le propose à chaque séance) que vous pratiquez ce qui s’appelle le « cadeau hypnotique » : vous pouvez lui permettre de vivre sous hypnose ce qu’elle a toujours désiré réaliser dans son existence. Personnellement, j’ai fait expérimenter par l’esprit à une personne passionnée de voitures la conduite d’une Ferrari à Imola, à une jeune actrice la participation à un film avec Isabelle Huppert, etc.

3)        L’Application.
L’idée principale est celle-ci : « Ce que j’avais dit, ce que j’avais promis, je le fais. »
Il y a quatre phases dans l’application. D’abord, vous proposez à la personne choisie un test pré-hypnotique, ensuite vous lui faites exécuter ce qu’on appelle une chute arrière, puis vous lui suggérez que ses paupières sont très lourdes, collées, impossibles à soulever, enfin vous débutez la transe hypnotique.
a)         Possibilité de choisir entre cinq expériences pré-hypnotiques.
Je vous donne un conseil personnel en abordant cette partie. Essayez le plus souvent de faire des décomptes. Comptez jusqu’à trois avant de faire le test pré-hypnotique par exemple de l’ascenseur, comptez avant de faire la chute arrière, comptez avant l’expérience des paupières collées, comptez avant d’induire la transe hypnotique.
Je vous propose cinq tests possibles mais vous n’en choisirez qu’un, celui qui vous plaît le plus, sur lequel vous avez le meilleur vécu :
          Les doigts collés
La personne joint les mains, les index pointés vers l’avant. Demandez-lui de les écarter à peu près d’un centimètre, ni trop, ni trop peu. Commencez votre décompte jusqu’à trois. Peu à peu, les index vont se rejoindre.
          L’ascenseur
Proposez à la personne de tendre les bras les mains tournées vers le ciel. Suggérez-lui que son bras droit est très léger tandis que le gauche est très lourd. Comptez jusqu’à trois.
          La souplesse
La personne tend les bras devant elle. Dites-lui de ramener le bras droit tendu en arrière jusqu’à un point qu’elle ne peut pas dépasser. Puis elle doit revenir à sa position initiale. Suggérez-lui alors de faire le mouvement en pensée en dépassant le point où elle s’était arrêtée. Recommencez le mouvement à nouveau dans l’espace. Vous verrez que la personne peut aller beaucoup plus loin !
          Les mains aimantées
Demandez à la personne de joindre les mains les coudes écartés. Suggérez-lui que ses mains sont collées, qu’il ne peut plus les séparer. Faites votre décompte.
          L’anneau
Dites à la personne de joindre le pouce droit au pouce gauche et l’index droit à l’index gauche de façon à former un cercle, un anneau. Suggérez-lui qu’une énergie énorme circule dans cet anneau, qu’elle passe à travers ses doigts. Comptez jusqu’à trois et persuadez-le qu’il ne peut plus séparer ses doigts.

b)        Chute arrière
Effectuez l’expérience de la chute arrière après le test pré-hypnotique. Vous vous positionnez derrière la personne et vous posez vos mains sur ses omoplates. En premier lieu, vous lui demandez de bien joindre les pieds, de fermer les yeux et vous lui suggérez que, progressivement, il va se sentir attiré vers l’arrière. Physiologiquement, nous avons tous tendance, quand nous avons les pieds joints et les yeux fermés, à tomber vers l’arrière (voir livre La Magie du corps par John Fisher, chapitre sur « Les demeures d’Hypnos ») Vous comptez jusqu’à trois en disant : « Un, vous sentez mes mains sur vos omoplates et, dans quelques instants, vous allez être attiré vers l’arrière. N’ayez pas peur, je vous retiendrai » ; « Deux, vous vous sentez progressivement attiré vers l’arrière » ; « Trois vous tombez vers l’arrière et je vous retiens. » Notez l’importance du « et » ericksonien dans la phrase « Vous sentez mes mains sur vos omoplates et, dans quelques instants, vous allez vous sentir attiré vers l’arrière. » Le « et », qui est normalement une conjonction de coordination entre deux parties de phrases équivalentes et qui sert à l’addition, devient l’équivalent de la conjonction « donc » qui implique la conséquence. Votre phrase signifie de manière subliminale : « Vous sentez mes mains sur vos omoplates donc, dans quelques instants, vous allez vous sentir attiré vers l’arrière ».
La personne tombe en effet vers l’arrière et vous la retenez.

c) Main qui vient toucher le visage, paupières collées et sommeil hypnotique.
Vous suggérez à la personne de tendre son bras devant elle et de regarder fixement la paume de sa main. Vous lui dites que, progressivement, sa main va se rapprocher de son visage et que, quand elle touchera celui-ci, ses yeux se fermeront et ses paupières resteront collées, provoquant un sommeil hypnotique. La main, en effet, se rapproche peu à peu du visage et touche les paupières. Vous comptez : « Un, vos paupières sont très lourdes » ; « Deux, vos paupières sont très lourdes et comme collées » « Trois, vos paupières sont collées à présent, très lourdes, vous ne pouvez plus les soulever et vous vous endormez. » Approfondissez cette suggestion avec ce que l’hypnotiseur Marcel Rouet appelait « La loi de l’effort inversé » : plus la personne hypnotisée essaye d’effectuer quelque chose, moins elle y arrive. C’est une loi psychologique naturelle : par exemple, plus quelqu’un va essayer d’être calme, plus il va devenir nerveux, tendu ; plus il essaiera d’avoir la maîtrise de lui-même, s’il a le trac, plus il perdra cette maîtrise sous l’effet de la panique, etc. Souvent, d’une manière générale, plus on veut effectuer une chose rapidement, plus on se crispe et plus on rate. C’est ainsi que votre sujet d’hypnose, en tentant avec force de soulever ses paupières, ne parviendra pas à les ouvrir.

d) La transe hypnotique
Trois expériences sont proposées entre plusieurs exemples possibles :
          Le chaud et le froid
Vous dites à la personne hypnotisée qu’elle peut voyager par l’esprit. Elle va se trouver maintenant en Norvège. Vous comptez jusqu’à trois et elle commencera à trembler de froid. « Un, vous êtes en Norvège et il neige » ; « Il neige et il fait très froid dehors » « Trois, la température tombe en dessous de zéro et vous vous mettez à trembler » Approfondissez la suggestion : « La température descend jusqu’à -15 degrés et vous avez de plus en plus froid. Vous tremblez de tout votre corps. » La personne va commencer à frissonner de manière convulsive.
Proposez-lui une nouvelle fois de changer d’endroit par l’esprit car c’est possible, dites-vous, dans l’état hypnotique où il se trouve. Suggérez-lui qu’elle est maintenant au Sahara et qu’il a très chaud. « Un, Le soleil est brûlant et il fait très chaud » ; « Deux, vous avez très chaud et vous commencez à transpirer » ; « Il fait quarante degrés à l’ombre et vous transpirez de plus en plus. » Votre sujet hypnotique commencera en effet à suer. Provoquez progressivement l’oubli de cet endroit et passez à l’expérience suivante.

          L’anesthésie
Pour cette expérience, procurez-vous une petite aiguille destinée à la couture. Dites à la personne de se concentrer sur son bras droit et effectuez le décompte suivant : « Un, votre bras droit va devenir insensible, comme s’il était recouvert d’une peau en cuir » ; « Deux, votre bras droit est insensible, vous ne ressentez aucune douleur au niveau de ce bras » ; « Vous ne percevez plus un souffle d’air au niveau de ce bras, il est anesthésié ».
Piquez alors la personne avec l’aiguille. Si elle est bien hypnotisée, elle n’aura même pas de sursaut, pas de réflexe cutané. Après avoir piqué votre sujet, vous pouvez légèrement enfiler l’aiguille sous la peau et montrer ainsi qu’il n’y a pas de douleur sous hypnose.
Ramenez ensuite par la parole votre volontaire à l’ici et maintenant.

          Suggestion sur la perte mémorielle au réveil du chiffre 9 (Ne lui faites pas oublier son nom de famille. C’est possible mais cela constitue une sorte de traumatisme psychologique.) « Un, tout à l’heure, quand vous vous réveillerez, vous aurez oublié le chiffre 9 » ; « Deux, plus vous essayerez de vous rappeler ce chiffre, plus vous l’oublierez » ; « Trois, à présent, vous avez définitivement oublié le chiffre 9 »

Réveillez à présent la personne progressivement. C’est important. Je vous suggère de compter encore : « Un, à présent, vous allez sortir de ce sommeil agréable et vous vous sentirez extrêmement bien, comme si vous aviez dormi une heure » ; « Deux, vous pouvez à présent commencer à ouvrir les yeux » ; « Trois, vous ouvrez les yeux, vous êtes bien, décontracté, relaxé ».

4) L’Apprentissage

Réalisez le test post-hypnotique prévu de l’oubli du chiffre 9. Cela peut constituer un petit intermède humoristique pour détendre l’atmosphère. Si la personne compte les chiffres à haute voix, elle ne pourra pas prononcer 9 et passera à 10 tout de suite en l’oubliant. Elle ne le mentionnera pas non plus si vous lui faites compter sur ses doigts et passera d’un doigt à l’autre en l’omettant. Inexplicablement, elle ne pourra pas donner non plus le résultat de l’opération 5 + 4 !

Juste après, la personne va retrouver ce chiffre progressivement, sans effort.

Demandez-lui ensuite, et c’est une étape essentielle, comment elle se perçoit maintenant et ce qu’elle a ressenti pendant l’hypnose. Cela vous permettra à vous de valider votre séance et à la personne de retrouver ses esprits, de sortir totalement de l’état où elle était. Ne laissez jamais repartir quelqu’un sans effectuer ce bilan avec lui, c’est mon dernier conseil.

Sites Internet sur l’hypnose de rue et l’hypnose en général :

1) Street Hypnose, le site très bien pensé et presque exhaustif de Jean-Emmanuel Combe : http://street-hypnose.fr/ 

2) Forum sur l’hypnose de rue toujours réalisé par Jean-Emmanuel Combe
http://street-hypnose.fr/forum/ 

3) L’ARCHE : Académie pour la Recherche et la Connaissance en Hypnose. Cette école située à Paris propose des stages d’hypnose de rue à la fois pointus et ouverts à tous : http://www.arche-hypnose.com/stage-coaching-hypnose-de-rue/# 

4) Une interview de Jean-Emmanuel Combe dans le magazine Réalités hypnotiques : http://www.realites-hypnotiques.fr/jean-emmanuel-combe-de-lhypnose-de-rue-a-la-formation-de-professionnels/ 

Bibliographie sommaire :
ROSEN, Sidney, Ma voix t’accompagnera, Milton H. Erickson raconte, Hommes et groupes, 1998 

COMBE, Jean-Emmanuel, La voix de l’inconscient, Auto-édition, 2008 

FISHER, John, La magie du corps, Editions techniques du spectacle, 1990 

ROUET, Marcel, Techniques et pratiques de l’hypnotisme, Productions de Paris, 1974 

MUTIGNY, Jean de, Toute la vérité sur l’hypnose, Editions techniques du spectacle, 1985 

LOCKERT, Olivier, Hypnose, Evolution humaine, Qualité de vie, Santé, Editions IFHE, 2001 
Le premier livre d’Olivier Lockert sur l’hypnose ericksonienne et la programmation neuro-linguistique. Beaucoup d’autres ont suivi après (trop ! Par la suite, Olivier Lockert reprend et délaye ses premières idées.)

Il y a eu, dans le journal Psychologies, un très bon article sur l’hypnose ericksonienne que l’on peut consulter sur Internet:
http://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Therapies-breves/Articles-et-Dossiers/Methode-L-hypnose-ericksonienne 

On peut aussi aller sur le site de l’IFHE (Institut Français d’Hypnose Ericksonienne) qui donne une revue de presse   très complète.

Il ne faut pas oublier la thèse de médecine remarquable de Claude Virot, disponible en téléchargement sur Internet :
Hypnose, stratégie et psychothérapie, une approche clinique de Milton H. Erickson   .

Finalement, vous pouvez même rencontrer à Paris des spécialistes de l’hypnose de rue : le samedi et le dimanche, à Beaubourg et au Jardin du Luxembourg, des passionnés se réunissent pour pratiquer de manière conviviale.

mercredi 22 février 2017

LA REVANCHE DES NAINS DE JARDIN


LE SALON DES LITTERATURES MAUDITES, édition 2017

Organisé par la Médiathèque "Voyelles" de Charleville-Mézières sous la houlette de Thibaud Canuti, la deuxième édition aura lieu du 8 au 10 septembre 2017.



Les équipes se sont réunies dimanche soir pour arrêter le programme.

A bientôt pour plus de détails.

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : PATIENCE, PATIENCE, C.J. Henderson

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Avec Patience, Patience (C.J Henderson, Patience Waiting in The Cthulhu Cycle, 1996), le Mythe rebondit de façon tout à fait originale. Ce n’est pas un pastiche, mais un texte qui se trouve à la croisée des chemins entre la collaboration posthume et la rédaction d’une version alternative de L’Appel de Cthulhu. Le héros est notre cher Inspecteur Legrasse qui, après les événements de 1907 en Louisiane relatés par Lovecraft, reçoit la visite du Pr Webb, éminent archéologue. Le policier l’avait rencontré à la Société Américaine d’Archéologie en 1908 alors qu’il enquêtait sur sa découverte. La statuette « poulpeuse » exhibée par l’enquêteur lors de la réunion avait rappelé au savant certaines gravures relevées au Groenland, laissant supposer l’existence de cultes secrets et l’avait conduit à venir enquêter sur les lieux de l’affaire. 


Une fois dans le bureau du policier, Webb peut à nouveau examiner en détail d’objet pris sur le monolithe de l’île enfouie dans les bayous, lors de la grande opération de « nettoyage » des cultistes menée par les forces de l’ordre. Henderson reprend ici quasiment mot pour mot la description de Lovecraft :
Elle représentait un monstre d'apparence vaguement humaine, mais dont la tête ressemblait à une pieuvre. Le visage n'était qu'un amas de tentacules, le corps caoutchouteux et tout couvert d'écailles. Des griffes terrifiantes émergeaient des quatre membres et de longues ailes minces s'ouvraient dans le dos. La créature semblait émaner une malveillance aussi terrifiante que surnaturelle ; son corps boursoufflé était accroupi sur un bloc de pierre ou un piédestal, recouvert de signes illisibles. Le bout des ailes touchait la base de la colonne, le corps en occupait le centre, tandis que les longues griffes recourbées des pattes antérieures agrippaient le bord et se refermaient au quart de sa hauteur. La tête de pieuvre était penchée en avant, ce qui fait que le bout des tentacules effleurait les pattes qui enserraient les genoux. L'ensemble paraissait bizarrement vivant, et d'autant plus malsain qu'on ne pouvait déterminer ce qui pouvait avoir servi de modèle à cette sculpture. Elle était de toute évidence extrêmement ancienne ; cependant, il était impossible de la relier à une civilisation archaïque quelconque, ou à toute autre époque d'ailleurs. Qui plus est, le matériau dont elle était fabriquée constituait un mystère à lui tout seul ; cette pierre huileuse, d'un vert sombre constellé d'éclats dorés et de rainures ne ressemblait à rien de connu des géologues.

Legrasse explique que tous les cultistes n’ont pas été décimés et que les survivants sont à l’hôpital psychiatrique, où ils psalmodient : Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn, ce qui signifie, ainsi que l’avait expliqué au policier un indigène : Dans son domaine de R'lyeh, le défunt Cthulhu attend en rêvant. Il replace cette invocation dans son contexte « théologique » pour le savant, reprenant là encore pratiquement le texte de Lovecraft dans sa primo-nouvelle : Ils adoraient, disaient-ils, les Grands Anciens, qui avaient vécu des éons avant l'Homme. Ils étaient venus du ciel, quand le monde était encore jeune. Ces Grands Anciens s'étaient retirés dans les entrailles de la terre ou au plus profond des océans ; mais leurs cadavres avaient révélé leurs secrets à travers les rêves des premiers hommes qui avaient fondé une secte qui perdurait encore… Le cœur de la secte se trouvait dans les déserts inexplorés d'Arabie, au sein d'Irem la Cité des Piliers, Celle-qui-Songe, l'Intouchée. Cette religion n'avait aucun lien avec le culte des sorcières européen et, hormis ses fidèles, nul ne le connaissait.
Et de décider de retourner sur les lieux. 



L’équipée dans les bayous les mène bien sûr sur l’île au monolithe où le Pr Webb ne sait plus où donner de la tête, fasciné par les hiéroglyphes qui figurent sur la pierre. Ils remarquent dans la broussaille en face de l’île une surface plane en forme de cercle, la végétation étant mystérieusement tressée pour former un tapis consistant. Le savant explique que cela ressemble à un crop-circle, figures géométriques que l’on trouve sur les lieux d’apparitions d’ovnis. De retour en ville, les deux compères et deux assistants policiers essayent de se réconforter à coup de bouteilles de liquide ambré dans un bistrot glauque ; le Pr Webb semble perdre les pédales et explique que, d’après son décryptage, la grande invocation aura lieu cette nuit. Legrasse mobilise toutes les forces de police disponibles, fait le plein d’explosifs et demande à un destroyer de se mettre en veille à proximité des marais. Les cultistes invoqueront l’horreur sur l’îlot, sorte d’immense nuage blanchâtre doté de tentacules qui se précipite sur les intervenants. La suite et la fin seront rythmés par le son des canonnières qui feront fuir les monstres. 


Legrasse refusera toute récompense officielle pour son courage, et décidera de quitter la police pour se livrer à un combat sans merci contre les Grands Anciens disséminés sur la planète.
A noter que Henderson a réuni ses nouvelles sur ce thème dans Tales of Inspector Legrasse, 2005.


vendredi 17 février 2017

L'AMYTHOLOGUE COMMUNIQUE

L’Amythologue Février 2017
(avec P.J. )
Chers amythologues,

Vous trouverez ci-dessous, quelques informations qui pourraient vous intéresser. Mais avant tout, n'oubliez pas notre conférence du mercredi 22 février, qui ouvrira la thématique de l'année dédiée à Saint Denis, patron de Paris.
Amitiés et bon mois de février
Anastasia Ortenzio

Conférences

Conférence organisée par le groupe IdF de mythologie française :
22 février 2017 à 19h. « Les trois vies de Saint Denis : Complexité de l’histoire associée aux légendes » par Maurice Regnier qui présentera pour l’occasion d'exceptionnelles enluminures extraites d'un manuscrit offert au roi de France en 1317 (cf. affiche jointe). Entrée libre. Mairie du 9ème, 6, rue Drouot - Paris 9°(M° Richelieu-Drouot), salle du Conseil, porte D, 2ème étage  http://legende-et-conte.com/15531-2/

lundi 27 février à 19h30 : « La religion celtique dans l'antiquité » par Bernard Sergent. (avec projections de divinités celtiques). Centre culturel irlandais, 5 rue des Irlandais, 75005, métros Luxembourg ou Place Monge, à la salle des Conférences. Entrée :  5 €, étudiants 3 €.

Livres et revues
La Grande Oreille : revue des arts de la parole. Cette revue trimestrielle aborde un thème spécifique dans chacun de ses numéros.  Elle est la revue incontournable des conteurs et des métiers concernés par l’oralité. On y trouve des dossiers de fond avec des articles d’ethnologues, anthropologues, conteurs etc. (dont Nicole Belmont, Jean-Loïc Le Quellec,  Claude Lecouteux, Anna Angelopoulos… ). Ce trimestre le thème traité est « La mort » Abonnement annuel : 60 € http://www.lagrandeoreille.com/


Onomastique : une mise au point
Notre ami Francis Robin nous transmet ce message de la Société Française d’Onomastique
« Les réformes territoriales actuellement en cours en France, qu'elles concernent les régions ou les communes, ont suscité la création de nouvelles dénominations résultant d'un choix souvent difficile, et parfois surprenant. C'est pourquoi la Société française d'onomastique a estimé de sa compétence d'exprimer son avis sur cette question, dans un article que nous vous invitons à consulter sur son site à l'adresse suivante
 http://www.onomastique.asso.fr/news.php?lng=fr&pg=268&tconfig=0 ».
Les recherches du groupe Île de France de Mythologie et de la SMF trouvent un écho dans ce qui est souligné dans cet article « … Faut-il rappeler que les noms de lieux, transmis par le vecteur des langues nationale et régionales, constituent une composante importante du patrimoine culturel immatériel, et qu’ils méritent à ce titre d’être protégés et sauvegardés ? Faut-il rappeler encore que les noms de lieux, comme les noms de personnes, ont été forgés, pour leur immense majorité, avant le XVIe siècle, et qu’ils ont été attribués en fonction du relief, de la végétation, de la nature des sols, de leur utilisation et de leur mise en valeur, mais encore de l’habitat, de la vie sociale, des croyances, témoignant ainsi de la façon dont les hommes ont perçu leur environnement, et constituant de véritables documents sur l’histoire des paysages, l’impact de l’anthropisation, et les mentalités de ceux qui les ont nommés ? » etc.
Je vous laisse continuer votre lecture sur le site évoqué plus haut.

Cinéma (une info des amis hors d’Île-de-France)
Notre ami Philippe Parrain nous rappelle les prochaines manifestations de Cinélégendes
du 21 février au 3 mars. "La quête de soi", Il y sera notamment question, de La Mecque à Compostelle, de pèlerinages, mais aussi d'exploration de lieux imaginaires, et surtout de tous ceux qui, à la force du jarret, partent à la recherche d'eux-mêmes.

21 février  à 13 h30 : Le Voyage de Chihiro - 400 Coups, en compagnie de Gildas Jaffrennou, enseignant cinéma : errance sur les voies de l'imaginaire.

25 février à 18 h : Le Bonheur... terre promise - Maison de quartier Angers Centre (12 rue Thiers), en présence du réalisateur Laurent Hasse (sous réserve) Un pèlerinage humaniste : le film documentaire

Mardi 28 février à 20 h 15 :  Le grand Voyage - 400 Coups, présenté par Louis Mathieu, et débat en présence de Khalid Lammini, hadj angevin, Un pèlerinage musulman

Jeudi 2 mars, 18h30 :  la conférence Le voyage vers Compostelle, mythes et symboles par Georges Bertin, socio-anthropologue, jacquet angevin - Institut Municipal. Un pèlerinage chrétien

mercredi 1er mars, 19h30 :  Une pause conviviale : un dîner-spectacle avec Sylvie de Berg, Les chemineux - Contes des pèlerins sur les sentiers d'étoiles - Restaurant les 3 Grands-Mères

vendredi 3 mars, 20h. : Le récit de voyage (à l’autre bout du monde ou dans une chambre - La Marge , rédaction du journal de bord, avec l'atelier d'écriture de Véronique Vary.  Infos : Philippe Parrain : 02 41 86 70 80 / 06 63 70 45 67 Cinélégende. http://www.cinelegende.fr/archive/programme2016-7/film01_17.html

 QUELQUES RAPPELS

Expositions
Un peu plus ludique, une expo sur le même sujet à visiter en famille
Jusqu’au 19 juin 2017 : «Espèces d’ours !»
Grande galerie de l’évolution du Muséum d’histoire naturelle, Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 Paris.
http://www.liberation.fr/futurs/2016/10/12/l-ours-laisse-son-empreinte-au-museum-d-histoire-naturelle_1521235

Du 7 janvier au 27 avril 2017 : Pour les voyageurs : Un précieux parchemin de Guillaume le conquérant. C’est une pièce d’un peu moins de 1000 ans qui remonte à l’époque de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant
Archives de Londres (Angleterre) http://www.exponaute.com/…/un-rare-parchemin-de-guillaume-…/

Voyages mythologiques
Bernard Sergent vous convie, durant l’année 2017, à des voyages mythologiques en Bretagne, en Italie (sur les traces des étrusques, à Val Canonica) et à Tende dans la vallée des merveilles. Voir programme joint à l’amythologue de janvier 2012

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L'Amythologue
Groupe Île de France de Mythologie Française
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mercredi 15 février 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : QUELQUES NOTES A PROPOS D'UNE BOITE VERTE, Alan Dean Foster





Alan Dean Foster, avec Quelques Notes à Propos d’une Boîte Verte (Some Notes Concerning a Green Box.....The Arkham Collector, summer 1971; also in Cthulhu Cycle, Chaosium Books ), nous donne un texte léger, plutôt convainquant. Le narrateur, étudiant en anthropologie, découvre dans la bibliothèque de son université une boîte verte, remplie de papiers à la fois récents et anciens. Estimant que ces documents pourraient avoir un rapport avec ses propres recherches, il commence à les photocopier. Mais son travail sera interrompu par la bibliothécaire qui prévient son supérieur…. Heureusement, il pourra préserver l’essentiel. Il s’agit de notes de deux professeurs d’anthropologie et d’archéologie à l’université de Los Angeles, Jonathan Turner et Robert Nolan, connus pour leurs recherches sur le Pacifique Sud, la Lémurie et l’Atlantide. Ils prennent une année sabbatique pour partir visiter l’Ile de Pâques et finissent par démissionner pour poursuivre leurs investigations sur l’îlot de Salà-y-Gomez, après avoir découvert des statuettes et des hiéroglyphes très étranges. Ils disparaîtront lors d’une exploration maritime, certainement après avoir essuyé une très violente tempête. Dans les courriers adressés par l’un des savants à un ami américain avant sa disparition, on relèvera des allusions au Sydney Bulletin de 1929, la mention « vérif ref Lvcrft » et des symboles étranges sous lesquels est inscrit Cthulhu. 


L’étudiant cessera ses recherches faute d’autre matière, mais éprouvera le sentiment d’être suivi et relèvera sur ses vitres six étranges rainures. Cela ne l’empêchera pas de se préparer pour une mission de l’université dans le Pacifique Sud, en compagnie d’un photographe excentrique du nom de Pickman. Un compagnon qui le trouble pourtant du fait de ses yeux jaunes !



mardi 14 février 2017

LA BIBLIOTHEQUE DE L'EGLISE DE LA SAGESSE ETOILEE (Starry Wisdom Church)





Une petite perle :


1877 (24 juin), vente aux enchères chez Pent & Serenade à Arkham des ouvrages occultes retrouvés dans l’église de la Sagesse Etoilée à Providence. Un catalogue magnifique a été édité à cette occasion (sur le modèle des catalogues de Drouot ou de Christie’s) recensent les 44 lots proposés au public puis, pour chaque ouvrage, présentant une fiche très détaillée signée des meilleurs spécialistes du sujet (Daniel Harms, Donald Tyson, E. Berglund, Ramsey Campbell, sous la supervision de S.T. Joshi). Le Necronomicon fait partie du lot 14 ; il s’agit d’un « small quarto » de 286 pages. L’ouvrage n’est consultable que sur rendez-vous et moyennant signature d’une décharge dégageant le commissaire-priseur de toute responsabilité en cas de « dégâts mentaux » occasionnés au consultant.
Ce catalogue sera réédité sous le titre The Starry Wisdom Library en 2014 par Nate Pedersen, Editor. Un bel ouvrage de 176 pages sous couverture cartonnée et jacquette.