samedi 27 mai 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : CTHULHU RISING, Steve Dale & Con Vassilieff





Cthulhu Rising de Steve Dale et de Con Wassilieff est une petite curiosité. Un texte circulant sur internet et qui avait été traduit par un de mes correspondants pour publication dans la galaxie Dragon & Microchips. Ce que je ne ferai pas à l’époque, eu égard à la longueur du document. Je n’ai pas retrouvé sur la toile la trace de ce papier, ni de ses auteurs. Je le date de 1995, sans aucune certitude.
La véritable originalité de ce mini-roman est son thème : l’histoire du Necronomicon ! Un récit assez naïf - Cthulhu est une incarnation de Satan et seul Dieu peut le contrer -  mais plein de petites trouvailles amusantes. Abdul était un vieil érudit, très versé dans l’étude des sortilèges. Il était aidé par un prêtre de Sumer, Pazuzo, qui avait introduit dans le travail de son ami un rituel curieux, celui de l’ouverture des portes de la connaissance et de la sagesse. Alhazred rassembla son travail en un fort volume, le Al-Azif, sans se rendre compte que Pazuzo avait en fait injecté des invocations noires sous des titres anodins. Terminant la rédaction de l’ouvrage, il prononcera par mégarde la formule appelant Cthulhu. Deux voyageurs, attirés par le bruit, pénétreront dans la cabane de l’érudit dont ils retrouveront le corps sans vie. Ils ramasseront la pile de parchemins qui étaient sur son bureau et la remettront à un homme sage de Damas, Hassan Ben Abdul.
Celui-ci avait un jeune assistant, Ram, qui s’estimait exploité alors que Hassan devait assurer sa formation. Furetant dans la bibliothèque de son maître, il tomba sur le Al Azif, le Livre des Noms Morts et repéra des rituels susceptibles de lui donner la puissance nécessaire pour se venger d’Hassan. Il prit le livre et le matériel (cierges) nécessaire à la tenue du rituel et partit une nuit dans le désert pour invoquer la Puissance de La Nuit. Il sera rattrapé au dernier moment par Hassan qui, inquiet de son absence, était parti à sa recherche. Avec l’aide d’Allah, il pourra refermer la Porte et sauver Ram. Ils laisseront le Necronomicon dans le désert.
L’ouvrage fut récupéré dans le petit village d’Al-Qalibah par la fée Morgane qui avait réussi à le localiser grâce à ses pouvoirs magiques. Dévorée par l’ambition, elle prononça le rituel mais fut contrecarrée par la magicien Merlin et son ami le très chrétien Simon. La porte sera à nouveau refermée grâce à l’aide de Dieu, mais au prix de la vie de Mogane et de Simon. L’ouvrage maudit tomba ensuite entre les mains du Cardinal Grand Inquisiteur d’Espagne, Guitereras, mis sur la piste de son existence par Pazuzo… Il sera retrouvé dans une caverne près de Glastonbury. L’Inquisiteur le fera traduire en espagnol, enfouissant l’original en arabe dans les sous-sols de sa résidence. Il appellera Cthulhu, mais la créature diabolique sera repoussée par les prières de deux jeunes prêtres. Ceux-ci jetèrent la version espagnole du haut d’une falaise.
Le manuscrit, dans sa version arabe, fut retrouvée par John Dee dans les ruines du château du Grand Inquisiteur, sur les indications Pazuzo qui continue de traverser les siècles. Il entreprit de le traduire en anglais. Le rituel maudit lui sera subtilisé par un de ses amis, le Lord d’Essex, qui fomentait un complot contre la Reine Elisabeth Ier. Il sera surpris en train de réciter le rituel d’Ouverture de la Porte de la Connaissance, à la Puissance et à l’Illumination par John Dee et son ami Francis Bacon. John Dee mettra un terme à l’invocation en prononçant le rituel de protection trouvé à la fin du Necronomicon. Celui-ci, dans sa version arabe, sera jeté à la mer. La version anglaise sera conservée dans la bibliothèque de la Reine.
400 ans plus tard, la version arabe fortement endommagée par l’eau sera remise par… Pazuzo au Pr Eldred Mortimer de l’Université de Miskatonic. La version anglaise se trouve au British Museum et la version espagnole, quelque part dans une grotte inconnue près de Madrid.



Pour les biographes d’Abdul Alhazred, voici le tout début de ce petit ouvrage :
CHAPITRE I, 945 après Jésus-Christ, à Damas.

A plusieurs kilomètres au sud de la grande cité de Damas, au bord de la route As-Suwayda, se trouvait une cabane décrépite faite de pierres et de chaume. A la voir, on pensait qu’elle était en ruines, abandonnée. Mais tel n’était pas le cas....
Le vieil Arabe était assis à une table grossière, la tête dans les mains ... C’était presque terminé ! Tous ces jours et des semaines et des mois de travail ! Mais il devait terminer rapidement. Des voix dans sa tête se faisaient plus fortes, à cette heure, une en particulier et qui pour beaucoup deviendrait célèbre comme étant celle de « Cthulhu » ; et il devait se plier aux chants et aux sortilèges pour que les pouvoirs des Grands Anciens puissent être contrecarrés.
Abdul Alhazred avait étudié tout jeune le mysticisme, la magie, et la métaphysique, en questionnant à travers les terres de Palestine, de Syrie, de Cappadoce, et il avait voyagé loin, s’enfonçant au plus profond du vieux royaume de Babylone, en faisant même un long voyage de sept années dans la ville ancienne de Ur, en Chaldée, pour y consulter les hommes sages. Mais un homme l’aida plus que les autres. L’un des prêtres de Sumer, un nommé Pazuzo. Tous deux examinèrent beaucoup de sortilèges et Pazuzo considéra chacun d’entre eux minutieusement, changeant un mot ici, une prononciation là, accommodant chacun, disaient-ils, correctement. Le prêtre avait particulièrement porté ses efforts sur l’un d’eux :  l’ouverture des Portes de la connaissance et de la sagesse. Alhazred passa au crible le sortilège, et constata quelques différences entre les deux versions. Mais pour finir, sur l’insistance de Pazuzo, il choisit la version remaniée, et résolut de la conserver avec les autres ; une entreprise colossale, mais qu’il réussit à faire. En fin de compte, il avait terminé le travail, mais il se refusait à utiliser les chants, car il se considérait trop vieux (il avait soixante-trois ans, âge extrême à cette époque !). Aussi avait-il conservé nombre de ces chants et de ces sortilèges et avec beaucoup de courage, il avait commencé un livre qui les contiendrait tous, avec leurs descriptions et la manière de les utiliser. Il avait beaucoup et longuement réfléchi au titre du livre, et un soir qu’il écoutait les bruits de la nuit, Alhazred comprit qu’il tenait là son titre. Il revint vite à la première page et écrivit en travers : Al-Azif, le Livre des Noms Morts. C’était là le titre, et maintenant il fallait terminer aussi vite que possible. Dès que l’affaire avait été en route, Pazuzo avait pris congé. Alhazred avait été désolé de voir partir son ami, mais, avait-il pensé, chacun doit suivre sa destinée. Aussi avait-il dit adieu à l’homme et était-il retourné à sa tâche.
Et maintenant, il était sur le point de terminer Al-Azif. Il repensa à la formulation. L’ensemble n’était que belle poésie. Cela annihila presque en lui la terreur de ce qui pourrait arriver. Mais maintenant il devait avancer malgré la crainte et le désespoir qui menaçaient de le submerger ! Il tourna à nouveau la page et continua à écrire fiévreusement.
Pendant ce temps, deux voyageurs marchaient sur la route déserte pour aller prier au temple de Damas. Ils approchèrent de la cabane, en jetant des coups d’œil craintifs aux nuages menaçants qui s’amassaient, annonciateurs de tempête. Ils ne voulaient pas passer la nuit dans le désert. « La bénédiction soit sur cette maison ! » s’écria l’un d’eux selon la formule consacrée par l’usage, en poussant le rideau de perles et en entrant dans la première pièce, vide, mais il ne reçut pas de réponse. Ils entendirent alors gratter, comme le bruit fait par des souris en train de grignoter.  Ils réalisèrent qu’il s’agissait de quelqu’un en train d’écrire, et passant ainsi la porte intérieure, ils tombèrent sur le vieil Arabe. Ce dernier leur désigna un banc de bois, et continua à écrire ; les deux hommes s’assirent en se regardant, conscients qu’ils n’en obtiendraient pas davantage de cet étrange personnage tant qu’il n’aurait pas terminé son travail.
Il gémit soudain : « Ah ... les ombres ! ... Elles me cernent ! »
Comprenant qu’il se passait quelque chose de mauvais, les deux hommes avalèrent leur salive et se regardèrent, prêts à offrir leur aide, mais le vieillard leur fit signe de ne pas bouger. Alhazred avait presque terminé. La dernière phrase, puis le lignage. ‘Amen !’.
Sa plume s’éloigna des grands caractères arabes :
— J’ai fini ! Je ne peux faire plus ! L’avenir est dans tes mains, toi qui lira ces écrits ! 
Il trempa sa plume et commença à écrire son nom et son lignage. « Voici le livre du serviteur des dieux ... » C’est tout ce qu’il put écrire ! Le tonnerre retentit dans les cieux ! Il n’y avait que le rugissement de triomphe qui résonnait dans son crâne ! Dans cet état de terreur, il bondit de sa chaise, renversant les plumes et l’encrier sur le plancher ! C’était en train de se produire ! Dans un dernier sursaut de bon sens, Alhazred comprit qu’il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour contrecarrer le mal des Sans Nom. Mais une réelle terreur lui étreignait le cœur. 
— Oh, dieu et déesse ! hurla-t-il, « Sauvez-moi des pouvoirs des Grands Anciens, et des horreurs de l’Au-Delà ! » Mais la voix rugit, tonitruante : « TON DIEU ET TA DEESSE NE T’AIDERONT PAS MAINTENANT ! beuglait-elle, « MOI, CTHULHU, J’AI GAGNE ! SACHE-LE, MORTEL REDUIT AU DESESPOIR ! LES CHANTS ET LES SORTILEGES QUE VOUS AVEZ SI MINUTIEUSEMENT ECRITS, LOIN DE ME CONTRAINDRE, ME LIBERERONT ! MON FIDELE PAZUZO A MODIFIE LA FORMULATION DES CHANTS ! ET CELA A CHANGE LEURS SIGNIFICATIONS ! SI UN DE TA RACE VEUT LES PRONONCER, IL FERA TOURNER LA CLE DE LA PORTE POUR LES ESPACES EXTERNES ! UNE FOIS OUVERTE, ELLE NE POURRA PLUS JAMAIS ETRE REFERMEE ! TU AS CONDAMNE TOUTE CETTE PITOYABLE RACE HUMAINE A LA DESTRUCTION ! ». La vois rugissait, tonitruante, et, avec un hurlement de désespoir, l’Arabe essaya d’atteindre la pile de manuscrits dans une tentative désespérée de détruire ce qu’il avait écrit. Mais c’était trop tard. Le cœur d’Alhazred le lâcha, et il s’effondra. Pendant de longues minutes, les deux hommes restèrent terrifiés, regardant le visage immobile, tandis qu’au-dessus d’eux, la tempête était à son paroxysme. Rien ne bougeait dans la pièce striée d’éclairs saisissants. Et le fracas de l’orage s’atténua en fin de compte en roulements confus à l’horizon. Alors, en hésitant, ils s’approchèrent du corps ; l’un d’eux le toucha du bout du pied. Il n’y eut pas de réaction. « Il est mort ».
Un moment s’écoula durant lequel les deux hommes reprirent courage. Puis le second s’approcha de la table.
— Nous ne saurons jamais qui il était, dit-il, en montrant la dernière page inachevée, désormais striée d’un long trait de plume. 
— C’est peut-être mieux comme ça, répliqua l’autre dans un frisson.
Ils assemblèrent la pile de parchemins, et l’apportèrent à Damas à un homme sage nommé Hassan Ben Abdul, qui les attacha avec des lanières de cuir et les rangea dans sa bibliothèque. Puis ils enterrèrent le corps dans le sable, hors de la ville.
Et ce fut, pour autant qu’ils soient concernés, la fin du récit ... Mais pendant longtemps aucun des deux hommes ne put dormir du sommeil des justes.

Et là-bas, au plus profond de la bibliothèque du Sage, attendant qu’on le découvre, se trouvait l’Al-Azif, le Nécronomicon !


mercredi 24 mai 2017

CHEZ DORINA (rue Gambetta à Castelnaudary)



Un restaurant roumain à Castelnaudary, qui fait de surcroît épicerie, faut le faire. Tenu par Dorina, une authentique balkanique et assistée de son mari le week end, un rugbyman, cette adresse fonctionne surtout avec les soldats de la Légion Étrangère qui a une base à proximité et qui comporte beaucoup d'éléments d'Europe Centrale.

Tous les produits du pays sont présents, de la palinka qui arrache le gosier au cachcaval, ce délicieux fromage fumé, en passant par une incroyable variété de charcuteries.




La cuisine est faite maison. Vous pourrez y goûter en entrée la soupe aux tripes, la soupe aux boulettes, le plateau de charcuteries roumaines ou les œufs de poisson fumé. Et pour suivre les mititei (boulettes de viande, sauce à l'ail) ou le sarmalé (chou farci).



Les prix sont plus que raisonnables. Mais attention, le restaurant n'est ouvert qu'à midi.




mardi 23 mai 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : AU-DELÀ DU RÉEL, Paddy Chayefsky





Au-Delà du Réel de Paddy Chayefsky (Altered States, 1978 ; J’Ai Lu, 1979) développe une thèse assez fantastique, celle de la régression génétique. Remonter le temps jusqu’au mystère des origines est une obsession très lovecraftienne, comme en témoigne cet extrait de son Carnet de 1933 édité par François Bon (Le Tiers Livre, 2016) : Un homme tente de capturer son passé, aidé par des drogues et des musiques agissant sur la mémoire. Étend ce processus à la mémoire héréditaire, et même aux temps pré-humains. Cette mémoire ancestrale lui vient par les rêves. Tente une extraordinaire reconquête de ce passé primordial… Cette thématique sera partagée par beaucoup des amis du Prince Noir de Providence, et notamment Frank Belknap Long avec ses fameux Chiens de Tindalos (1929) ou Clark Ashton Smith avec Ubbo-Sathla (1932).
 Ce roman, qui sera brillamment porté à l’écran par Ken Russel en 1980, met en scène un chercheur en physiologie de l’Université de Cornell, Edward Jessup, qui travaille sur la schizophrénie et les états modifiés de la conscience par le biais d’un caisson d’isolation sensorielle. Une petite parenthèse personnelle pour indiquer que ce type de recherche avec ce genre d’outil est très proche des travaux de notre ami suisse Hugo Soder (http://www.medirelax.com/hugo-soder/)


Edward fréquente une jeune femme, Emily, qu’il épousera. Celle-ci est anthropologue et effectue des recherches sur le langage des singes les plus évolués.
Edward ramènera d’un voyage au Mexique des produits hallucinogènes qu’il utilisera lors de ses nouvelles immersions dans le caisson d’isolation. Il régressera jusqu’au stade de l’homme primitif, et c’est un petit singe qui sortira du caisson, semant la terreur dans les couloirs de l’université et dans le Jardin zoologique où il ira se repaître de tendres antilopes. Revenu à l’état « normal » une fois les effets du produit dissipés, il pourra constater que les enregistrements de son langage ressemblent fortement à ceux réalisés par son épouse dans le cadre de ses propres travaux. Une nouvelle expérience amènera Jessup au-delà de sa propre identité, découvrant que l'origine de l'univers entier, de la matière avant même la vie, est inscrite dans notre ADN.  Nos propres gènes s’inscrivent dans la mémoire de l'univers, du « big bang ». Tout est en chacun de nous. Et c'est entièrement métamorphosé qu'il ressurgira de cette expérience de nature quasi-religieuse. Car s’il a vu la vérité en face, celle-ci est hideuse. La vérité finale de toute chose est qu’il n’y a pas de vérité finale. 


On notera que ce roman est fort bien documenté sur le plan scientifique et qu’il nous offre des moments très rafraîchissant sur le thème « savants fous », comme cette rencontre avec une bande de jeunes physiciens quantiques pour essayer de comprendre le mystère des transformations physiques du chercheur.
La thématique développée par Paddy Chayefsky sera partiellement reprise par Colin Wilson en 1982 avec La Pierre Philosophale (Néo).

samedi 20 mai 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LE CARNET DE 1933, Lovecraft





Nous l’écrivons régulièrement, François Bon fait un excellent travail de retour aux textes sources de Lovecraft en nous en offrant de nouvelles traductions. Il exhume ici des archives de la John Hay Library Le Carnet de 1933 (éditions Tiers Livre 2016), un document en fort mauvais état (physique !) reprenant des textes de l’auteur sur l’écriture, textes généralement connus mais dispersés dans de nombreuses publications. On y retrouve certes ses Notes sur l’écriture de la fiction surnaturelle (cf 1932), mais aussi un fort intéressant « Remembrancer » dans lequel Lovecraft va disséquer plusieurs textes de grands auteurs pour n’en garder qu’une trame très synthétique destinée à alimenter ultérieurement sa propre création. Sont ainsi dépouillées des nouvelles de Poe, Machen, Blackwood, de la Mare, Rhode James, Dunsany….   Il tirera de ce travail un certain nombre de « produits dérivés », comme une typologie des récits d’horreur et une liste d’horreurs élémentaires. Indispensable pour comprendre comment travaillait l’écrivain de Providence.

L'AGENDA CULTUREL DE L'ODS (au 19/05/2017)






AU 19/05/2017

Amis artistes, vous avez jusqu’au 31 mai pour déposer votre dossier de candidature au Luxembourg Art Prize (prix de 25.000 € plus deux galeries d’expo)


Jusqu’au 24 mai, exposition sur Marie-Madeleine au Musée de Carcassonne

Jusqu’au 28 mai, exposition rétrospective sur Guillermo d’El Toro à Minneapolis : « At Home with Monsters »

Jusqu’au 3 juin à Bordeaux (Médiathèque Mériadeck), exposition sur l’art et l’affiche dans le cinéma fantastique britannique (1955-1976)

Jusqu’au 16 juillet, Exposition TOPOR à la Bibliothèque nationale de France François-Mitterrand - Paris

Jusqu’au 16 juillet, Golem ! Avatars d’une légende d’argile (Musée du Judaïsme, Paris)

https://www.mahj.org/fr/programme/golem-avatars-d-une-legende-d-argile-4780

 

Jusqu’au 3 septembre, exposition « Météores et Phénomènes » de Jean-Pierre Kaiser au musée Jenisch, Vevey (Suisse)

 

Jusqu’au 10 septembre, « L’Art de DC, L’Aube des Super Héros » au musée des Arts Ludiques (34 quai d’Austerlitz, Paris 13 ème)

Jusqu’au 30 octobre, « Shoah et BD » au Mémorial de la Shoah, 17, rue Geoffroy l’Asnier
75004 Paris

Jusqu’au 19 novembre, exposition « Corps Concept » sur le transhumanisme à la Maison d’Ailleurs (Yverdon, Suisse).

 

Jusqu’au 31/12/2017, Exposition annuelle « Illustrations fantastiques » à l’Observatoire Océanographique de Banyuls sur Mer

http://www.obs-banyuls.fr/fr/s-informer/grand-public/evenements/exposition-illustrations-fantastiques-2017.html


***
Du 18 au 21 mai, Imaginales à Épinal (Lauric Guillaud)
20 & 21 mai, Salon Maçonnique International de Toulon

Du 26 au 28 mai, Alien Expo à Dallas (Sheraton)

10 juin au Cachot de Senlis, dîner-débat aux Chandelles, La Légende du Roi Arthur.
10 juin, Lionel Duvoy « Lumières ésotériques des Illuminaten : du pragmatisme dans l’utopie » à 19 heures au couvent de l'Annonciation, 222 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008, Paris, métro Place des Ternes ou Charles de Gaulle-Étoile.
8 au 11 juin, Congrès Berder en Limousin (Portes de Thélème et ODS)
Du 15 juin au 27 août, exposition hommage à H.R. Gyger à Nantes (Lieu Unique)

Vendredi 16 juin, Conseil ODS 
1er & 2 juillet, Dinoblog à Espéraza (musée des Dinosaures)

1er & 2 juillet, Rencontres Ufologiques de Valensole

8 juillet au Cachot de Senlis : à 20h nouvelle édition du dîner historique conté sur BARBE BLEUE

9 Juillet, Fête des Remparts à Alet-les-Bains

Du 13 au 16 juillet 2017 à MEYLAN (Isère), Lycée du Grésivaudan, 44 ème Convention de SF francophone (Joseph Altairac)

16 & 17 juillet, Festival International de la BD de Contern (Luxembourg)

Du 17 au 23 juillet, Rencontres de l’Imaginaire à Brocéliande organisées par le Centre Arthurien


Du mercredi 9 au dimanche 13 août 2017 à HELSINKI, Finlande, 75e convention mondiale de science-fiction

9 & 10 août, Film Insolite à Rennes-le-Château (Fanny Bastien & Geoffroy Thibaut)

17 au 20 août, NecronomiCon à Providence

Samedi 26 août, 4ème Journée Ufologique du Razès à Antugnac (ODS)
26 & 27 août, Grand Salon du Livre de l’Inexpliqué (Paimpont, Gîte le Pont du Secret)
8 au 10 septembre, Salon des littératures Maudites à Charleville-Mézières ; hommage à Jacques Bergier (ODS)
Vendredi 22 septembre, Conseil ODS 
Samedi 14 octobre, AG ODS 
Du 19 au 22 octobre, Bibliomania, Espace Champerret à Paris.
3 au 5 Novembre, Salon Fantastique, Espace Champerret à Paris
18 &19 novembre, Salon FM Paris (ODS)
23 & 24 novembre, Colloque du Cerli l’Université de Caen  J.-H. Rosny aîné : « Des origines à la fin des temps : pour une histoire globale de l’humanité »

25 & 26 novembre, salon du livre de Mons, MonsLivre.
25 novembre, Berder-sur-Seine
2 & 3 décembre, Salon Littérature Populaire Elven, Pirates et Flibustiers (ODS)
9 &10 décembre, Salon Maçonnique de Nantes (ODS)
Samedi 16 décembre, Conseil ODS et déjeuner de Noel 

2018
Samedi 6 janvier, Nouvel Eon

jeudi 18 mai 2017

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LES PARASITES DE L'ESPRIT, Colin Wilson





Les Parasites de l’Esprit (1967, Néo 1980) est un premier roman clef pour qui veut pénétrer la pensée étourdissante de Colin Wilson. Elle repose sur deux fondamentaux, la Phénoménologie de Husserl et l’Inconscient Collectif de C.G. Jung, deux penseurs auxquels il consacrera du reste des études très intéressantes (cf bibliographie). Pour faire simple, et au risque d’être caricatural, on retiendra
° de la phénoménologie, la question suivante : comment fonder, d’un point de vue critique, l’accès à la connaissance des réalités transcendantales à la conscience ?
° de l’inconscient collectif, admettre son existence et son influence, c’est reconnaître que « nous ne sommes pas d'aujourd'hui ni d'hier ; nous sommes d'un âge immense ».
Nous sommes dans un monde d’un futur relativement proche, en compagnie du Dr Austin, perturbé par le suicide de son ami et collègue, le Pr Weissman, célèbre pour ses travaux sur la conscience. Un suicide totalement incompréhensible. Il laissera à Austin de nombreux dossiers dont l’archéologue repoussera l’examen tout en notant que son collègue travaillait sur le mystère des « parasites de l’esprit » par lesquels il se sentait infecté. Austin est pour l’heure complétement mobilisé par les fouilles de Karatepe en Turquie [1], suite à la découverte d’une statuette dont la datation va créer une véritable révolution, remettant en cause les chronologies habituelles sur l’apparition de l’homme. De surcroît, le site dissimule sous plusieurs kilomètres de terre des blocs cyclopéens sur lesquels, après déblaiement, d’étranges inscriptions seront relevées :
-       Avant Pitkanas étaient les Grands Anciens.
-       Tudaliyas rendit hommage à Abhot le Noir.


Or, August Derleth va écrire au Pr. Reich, un proche collaborateur d’Austin, pour lui signaler qu’Abdoth l’Impur est cité par Lovecraft comme Grand Ancien. Et de fait, il figure dans la nouvelle Dans l’Abîme du Temps (1935), étant également connu sous le nom de Nyogtha. Lovecraft a vraisemblablement pioché dans « son réservoir à rêves – l’inconscient collectif » où il a retrouvé l’archétype de la cité cyclopéenne. Cette « découverte » va susciter un nouvel engouement planétaire pour l’œuvre du Prince Noir de Providence et l’opération Karatepe sera rebaptisée « opération Kadath ». Les deux savants sont du reste tellement enthousiastes qu’ils envisageront un instant d’entreprendre des fouilles en Australie sur les traces du Pr Nathaniel Wingate Pealse (cf annexe 1).
Mais Austin va rapidement mettre ses recherches archéologiques en sommeil, perturbé de plus un plus par des interférences dans son esprit par ce qu’il appelle, clin d’œil à Lovecraft, les Tsathogghiens.  Un prétexte pour plonger dans l’abondante littérature laissée par Weissman et ses étonnantes Réflexions Historiques ». Commence alors un combat titanesque contre « les Parasites de l’Esprit » sur fond de plongée vertigineuse dans les couches les plus profondes de la conscience. Les parasites sont une forme de cancer de l’esprit, et comme tout cancer est apparu lorsque l’homme a perdu son unité face à l’explosion du progrès, générant stress, inquiétude et désespoir. Réussir à les vaincre rendra à l’homme son unité et son émerveillement d’enfance. Un combat très coloré de science-fiction, au parfum d’Apocalypse et d’étranges pouvoirs de la lune.
Un livre dont, assurément, on ne ressort pas indemne.

Livres imaginaires

Il n’y a pas encore de Necronomicon dans ce roman, mais une belle bibliothèque de livres imaginaires à caractère scientifique :
° Réflexions Historiques, Karel Weissman, manuscrit non publié.
° La philosophie de Karel Weissman, Max Viebig, Northwestern University, 2012.
° Les Frontières de l’Archéologie, Dr Austin, Londres 1983.
° Lovecraft et les inscriptions de Kadath, Dr Austin, conférence à la Société Historique de New York du 18 juin 1999.
° La Vie, l’Être et le langage, Dr Austin, 2005.
° Œuvres diverses, Dr Austin.
° Dalgleish Fuller, étude sur le fanatisme, Daniel Atherson, New York 2010.
° Le Temple Caché, George Ribot.
° De l’Atlantide à Hiroshima, George Ribot.
° Mon grand-père, le poète russe Nadson, Stanlislaw Perzynski.
° Histoires Surnaturelles du comte Potocki, Stanlislaw Perzynski.



[1] Informations tirées de wikipédia :
 Karatepe est un site archéologique de Turquie, datant de l'Âge du fer et correspondant à l'ancienne cité néo-hittite d'Azatiwataya. Il est localisé en Cilicie, à une centaine de kilomètres au nord-est de la ville actuelle d'Adana, dans la vallée de la rivière Ceyhan. Karatepe a été découvert par H. Bossert en 1946, puis a fait l'objet de fouilles puis de restaurations sous la direction de H. Çambert de l'Institut Archéologique d'Istanbul.
Le site de Karatepe a été construit vers le IXe siècle ou le VIIIe siècle av. J.-C. (la datation est débattue) par Azatiwatas, roi d'Adana qui lui a donné son nom, qui était lui-même un vassal du roi Urikki de Qué, et donc un roitelet qui n'a pas joué un rôle majeur dans l'espace syro-anatolien à cette période. Il s'agit d'un petit site fortifié d'environ 200 sur 400 mètres, situé au sommet d'une colline entourée par une puissante muraille, et sans doute destiné à protéger une des frontières du royaume d'Adana. Cinq inscriptions retrouvées sur des portes, des bas-reliefs et une statue, deux en hiéroglyphes hittites et trois en alphabet phénicien, commémorent sa fondation. De fait, la culture de Karatepe à cette période révèle autant une appartenance à la nébuleuse néo-hittite qu'une forte influence phénicienne. Les éléments les plus notables de ce site à côté de ses inscriptions monumentales sont les nombreux bas-reliefs sur orthostates et des sculptures de lions gardiens de porte, qui sont remarquables du point de vue de la variété des thèmes abordés, et les différentes influences brassées (hittite, phénicienne, assyrienne).

vendredi 12 mai 2017

DAESCH À RENNES-LE-CHÂTEAU ?

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Terreur islamiste. Sujet hélas récurrent qui a frappé l’église de Rennes-le-Château en ce jour du premier tour des élections présidentielles, le 30 avril 2017. 



Et si le diable en terre cuite ne pouvait pas saigner, la femme vêtue de blanc qui se réclamait de l’Islam radical lui a ôté sa forme subtile de vie en le massacrant à la hache, occasionnant des dégâts irrémédiables. 


Tout comme en défonçant le visage de Marie-Madeleine au pied de l’autel, privant la sainte du plaisir d’entendre le cri de Allah Akbar qu’elle n’a pas manqué de pousser ! 

LE GOLEM EST À PARIS

Quelques photos de cette superbe exposition actuellement au Musée de l'Art et de l'Histoire du Judaïsme à Paris (71 rue du Temple)

La Kabbale bien sûr.



La littérature


La BD


L'Art








Les Robots


Un catalogue somptueux


Des films....... Et le souvenir du cimetière de Prague et de Rabbi Loew


Béni soit son Nom !